Depuis la fin du mois d’octobre, date de l’adoption de la résolution 2797 du Conseil de sécurité de l’ONU sur le Sahara, les lignes n’ont guère évolué. Voilà près de deux mois qu’un silence intrigant entoure les développements d’un dossier pourtant appelé, en théorie, à connaître une évolution rapide.
Mais la diplomatie en a décidé autrement, notamment du côté algérien, visiblement soucieux de faire perdurer le conflit. Alger s’est en effet contenté, pour seule réaction, de mobiliser contre cette résolution, après avoir refusé de se prononcer clairement sur sa teneur réelle.
Pourtant, cette résolution appelait explicitement les parties au conflit — l’Algérie en tête — à engager des négociations afin de faire avancer le dossier vers un règlement politique, sur la base du plan d’autonomie proposé par le Maroc. Une lecture que les autorités algériennes ont choisi d’éluder, préférant défendre leur propre partition : celle de discussions directes entre le Maroc et les séparatistes du Polisario, présentées comme l’unique voie de résolution d’un conflit vieux de près de cinquante ans. Une option à laquelle le Maroc s’oppose fermement, conformément à sa position constante.
Faut-il pour autant parler d’impasse ou plutôt d’un simple round d’observation ?
La réponse semble se dessiner du côté de Washington, où les envoyés spéciaux du président Donald Trump, qui avaient œuvré à l’aboutissement de cette résolution, paraissent avoir pris du recul. Les protagonistes se retrouvent ainsi livrés à des appréciations diamétralement opposées, dans l’attente d’une réactivation du dossier par l’administration américaine.
Or, celle-ci semble actuellement accorder la priorité absolue au conflit en Ukraine, se contentant, sur le dossier du Sahara, du délai de six mois fixé aux parties concernées pour se réunir et définir elles-mêmes les modalités de leurs rencontres, sans immixtion directe de Washington dans le processus de négociation.
Il n’en demeure pas moins qu’un rappel des principes et engagements des États-Unis ne serait pas superflu, d’autant que la partie algérienne multiplie les tentatives de rapprochement avec l’administration Trump. Dans un tel contexte, le président américain pourrait être tenté de faire valoir son implication en faveur de la paix au Maghreb comme une nouvelle réalisation à ajouter à un tableau diplomatique qu’il aime présenter comme celui d’un faiseur de paix.
Par Jalil Nouri


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Le maroc est entrain de perdre du temps précieux, il doit faire comme la russie, c’est récupérer toute la zone tampon et investir la ville de Lagouira pour négocier en force si jamais il y’aura des négociations que j’en doute fort.