Sahara, les confidences de Bourita

L’on ne peut que se féliciter de la dernière intervention du ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, sur 2M, qui, pour la première fois, est sorti de sa réserve habituelle pour révéler la teneur des derniers instants ayant précédé l’adoption de la résolution 2797 par le Conseil de sécurité des Nations unies.

Il est en effet rarissime qu’un chef de la diplomatie dévoile les tractations menées en coulisses, surtout à la veille d’une décision d’une telle portée, attendue dans le monde entier par une communauté internationale désormais convaincue, dans sa grande majorité, de la justesse et du réalisme de la position marocaine.

Bourita a détaillé avec précision les ultimes arrangements diplomatiques et la gestion du dossier au plus haut niveau, évoquant l’implication personnelle du Roi Mohammed VI, qui a pris soin d’appeler un à un — à l’exception de l’Algérie, adversaire notoire du Royaume — les dirigeants des pays membres du Conseil, afin de les mobiliser en faveur du plan marocain d’autonomie pour le Sahara.

Le ministre a également retracé les différentes étapes du travail diplomatique mené avec rigueur et constance jusqu’au jour du vote à New York, jour d’une victoire éclatante pour la diplomatie marocaine, couronnée par le discours royal annonçant l’adoption du plan d’autonomie, aussitôt célébrée dans toutes les villes du Royaume par un peuple en liesse.

Ce succès, fruit de l’engagement direct du souverain et d’une concertation internationale intense menée pendant plusieurs mois, n’a été possible que grâce à une stratégie cohérente et à une mobilisation exemplaire.
Le représentant de l’Algérie, conscient de l’issue inéluctable du vote, n’a trouvé d’autre issue que de quitter la salle du Conseil avant l’adoption de la résolution, scellant ainsi la défaite diplomatique d’Alger.

Par Jalil Nouri