Suivant à la lettre les recommandations royales pour accompagner la dynamique diplomatique actuelle et passer de la gestion à la réaction dans le dossier du Sahara, les partis politiques sont appelés à capitaliser sur leurs relations internationales pour s’impliquer de manière concrète dans le cadre de la diplomatie parallèle.
Le PPS, dirigé par Nabil Benabdellah, a pris le relais du RNI pour le mandater dans une démarche auprès du gouvernement et du parti communiste cubains, alliés traditionnels du Polisario et sympathisants de la thèse séparatiste. Autant dire une mission qui s’annonce difficile pour le leader du Parti du Progrès et du Socialisme, qui entretient de bonnes relations avec La Havane, tissées depuis des années. Mais est-ce suffisant pour faire renoncer le gouvernement cubain à sa position initiale dans le dossier du Sahara, qu’il a adoptée et défendue avec force pendant des décennies ?
Ce déplacement à Cuba est un test pour une formation politique marocaine qui peut faire pression, au vu des changements intervenus dans le dossier de la cause nationale, en jouant sur l’adhésion de plus en plus acquise au niveau international à la souveraineté marocaine sur son Sahara et au plan d’autonomie que le Royaume compte instaurer, avec le soutien de l’ONU et de la communauté des États ayant applaudi cette initiative pour un règlement définitif de ce conflit et la stabilité de la région.
Il faut espérer voir à présent les autres formations de l’échiquier politique national se réveiller et activer leurs réseaux, s’ils en ont, afin de consolider le climat actuel en faveur de la position marocaine par des déplacements dans les pays où la diplomatie officielle n’est pas encore parvenue à lever les derniers obstacles, avant de réunir le maximum de ralliements autour du plan d’autonomie, l’ultime rempart contre les visées extérieures.
Par Jalil Nouri