Pas question de se reposer sur ses lauriers pour la diplomatie marocaine après la victoire éclatante qu’elle vient de remporter devant le Conseil de Sécurité de l’ONU.
Ces résultats se doivent d’être non seulement mis en avant après avoir été fêtés, mais également bonifiés en deux étapes : chercher à les bonifier en faisant augmenter à présent, de quelques dizaines, le nombre de pays favorables au plan d’autonomie entériné par l’ONU, toujours non déclarés, mais également préparer l’après-vote pour plus de crédibilité, en présentant sans tarder une dernière version plus élaborée, actualisée mais surtout plus ambitieuse, qui donnerait au plan plus de consistance diplomatique, surtout auprès des deux puissances s’étant abstenues de voter, à savoir la Russie et la Chine. La suite du processus se jouera indéniablement au niveau de ces deux pays qui montrent une inflexion dans leur position et une disponibilité à la revoir en s’alignant tous les deux sur une ligne de rééquilibrage régional.
Outre la diplomatie officielle, le temps est venu, côté partis politiques, de faire preuve d’ingéniosité et de réactivité pour soutenir la première, non seulement par des idées novatrices mais également par une harmonisation de leurs visions de l’avenir au Sahara, loin des calculs électoralistes et des arrière-pensées politiques. À cet effet, il est intéressant de noter que le PPS, Parti du Progrès et du Socialisme, a été le premier à monter au créneau par la voix de son dirigeant Nabil Benabdellah, qui s’est félicité, sans surprise, de la méthode participative préconisée par le roi pour impliquer les partis politiques dans l’élaboration définitive du plan d’autonomie, et n’a pas manqué de souligner que cette démarche doit sous-tendre la prise en compte, en parallèle, de la nécessaire consolidation du front intérieur à même d’aider le pays à mieux faire face aux défis actuels au niveau national et international.
Pourquoi donc ne pas faire en sorte que tous les partis, de la majorité et de l’opposition, se rassemblent sur une plateforme commune pour mieux illustrer le degré de cohésion du front intérieur autour du plan d’autonomie ?
Par Jalil Nouri











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