La question du Sahara marocain a causé des tensions lors de la visite du ministre algérien de l’Industrie pharmaceutique, Ali Aoun, au siège de la filiale saoudienne Tabuk Pharmaceuticals à Blida. Aoun a exprimé sa désapprobation envers les dirigeants du groupe saoudien en raison de la présentation d’une carte du Maroc incluant le Sahara occidental.
Le ministre algérien de l’Industrie pharmaceutique, Ali Aoun, a visité la filiale de Blida de la société saoudienne Tabuk Pharmaceuticals. Lors de la visite, Aoun s’est comporté de manière irrespectueuse et déshonorante envers les dirigeants du groupe saoudien, leur reprochant d’avoir présenté une carte du Maroc incluant le Sahara occidental. Il a ordonné aux dirigeants de Tabuk de changer la carte et de la corriger rapidement, laissant entendre qu’ils connaissaient la position officielle de l’Algérie.
Le groupe saoudien ne fait que suivre la position officielle de l’Arabie saoudite qui reconnaît l’identité marocaine du Sahara occidental.
En outre, le ministre Aoun a également critiqué le montant de l’investissement de Tabuk Pharmaceuticals en Algérie, qualifiant de « dérisoire » les 16 millions de dollars investis par la société. Il a également exigé plus d’engagement de la part de la société et a demandé qu’elle exporte une partie de sa production cette année.
Cependant, le ministre Aoun a été accusé de corruption et associé au scandale de la banque Khalifa. Il a été condamné à une peine de prison avant d’être acquitté, ce qui suscite des interrogations sur ses motivations réelles pour critiquer l’investissement de Tabuk Pharmaceuticals. De plus, l’Algérie a régulièrement déclaré que la question du Sahara occidental ne la concerne pas et refuse de prendre part aux discussions organisées par le Conseil de sécurité des Nations unies, ce qui rend encore plus surprenant l’attitude du ministre Aoun envers une entreprise étrangère opérant sur son territoire.
En somme, ce comportement agressif et déplacé du ministre Aoun envers les investisseurs étrangers pourrait avoir des conséquences négatives pour l’économie algérienne qui dépend fortement de ces investissements pour diversifier son secteur des hydrocarbures.