La visite à Rabat, en plein dimanche ensoleillé, du chef de la diplomatie britannique est à marquer d’une pierre blanche, car elle annonce un tournant décisif dans le dossier du Sahara marocain. Il était attendu que Londres fasse une annonce importante : c’est fait ! Il reste à présent le plus difficile à accomplir face à de solides résistances.
Le gouvernement britannique a fini par se rallier aux nombreux pays ayant reconnu la marocanité du Sahara, et vient de le faire savoir officiellement, parallèlement à deux autres annonces : le soutien inconditionnel au projet marocain d’autonomie dans ses provinces sahariennes, avec l’intention d’apporter au Royaume — comme cerise sur le gâteau — des investissements de l’ordre de 5 milliards de livres sterling au Sahara.
Cette décision est d’autant plus importante que la Grande-Bretagne est membre du Conseil de sécurité de l’ONU, et qu’elle porte à trois le nombre de pays membres permanents ayant pris position de la même manière. Ce sont donc 3 sur 5 membres de ce Conseil qui ont agi ainsi en faveur de Rabat et de sa souveraineté pleine et entière sur ses provinces sahariennes, réintégrées au territoire marocain après la colonisation espagnole, pour parachever la réunification.
La Grande-Bretagne a insisté sur sa conviction à considérer le plan d’autonomie proposé par le Maroc comme crédible, viable et pragmatique, selon les termes du communiqué final qui a sanctionné les entretiens entre le chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita, et son homologue britannique, David Lammy.
Ce dernier était également venu à Rabat pour jeter les bases d’une nouvelle dynamique dans la coopération et le renforcement des relations bilatérales, pour lesquelles s’ouvre désormais une nouvelle page, marquée par la diversification du partenariat du Maroc et l’ouverture aux investissements étrangers dans tous les domaines — surtout dans les énergies renouvelables et les nouvelles technologies.
Par Jalil Nouri