Encore un pays de plus, et non des moindres. Le Royaume-Uni vient de rejoindre la liste grandissante des puissances mondiales qui reconnaissent officiellement la proposition marocaine d’autonomie comme la base la plus crédible, viable et pragmatique pour résoudre le différend autour du Sahara. Une avancée diplomatique majeure, saluée comme un « développement historique » par le chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita.
Cette déclaration conjointe, signée ce dimanche à Rabat entre David Lammy, Secrétaire d’État britannique aux Affaires étrangères, et son homologue marocain, marque un tournant stratégique dans les relations bilatérales et dans le dossier du Sahara. Le Royaume-Uni, membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU et membre du Groupe des amis du Sahara, affirme désormais haut et fort son alignement sur la position marocaine, aux côtés des États-Unis, de la France et de l’Espagne.
Plus encore, Londres indique qu’elle entend agir en cohérence avec cette position sur les plans bilatéral, régional et international. En écho à l’approche du Maroc, le gouvernement britannique souligne l’importance d’un règlement rapide et durable, à même de renforcer la stabilité de l’Afrique du Nord et de favoriser l’intégration régionale.
Sur le plan économique, cette nouvelle dynamique se concrétise déjà : UK Export Finance, bras financier britannique à l’international, envisage de soutenir des projets dans les provinces du Sud du Royaume. Une enveloppe de 5 milliards de livres sterling est mobilisable pour accompagner des investissements dans des secteurs stratégiques, confirmant le rôle de hub africain que joue le Maroc dans la vision de Londres.
Cette reconnaissance intervient après des mois de travail diplomatique discret, fondé sur « la clarté et l’ambition », selon Bourita, et incarne la montée en puissance du partenariat maroco-britannique. L’Agence britannique de développement examine désormais la lancement de projets concrets dans les provinces sahariennes, démontrant une volonté d’ancrer la coopération dans le réel.
Enfin, Rabat et Londres réaffirment leur soutien au processus onusien et à l’envoyé personnel du Secrétaire général, Staffan de Mistura, tout en appelant à accélérer le règlement de ce différend vieux de plusieurs décennies.
Avec cette évolution, le plan d’autonomie marocain ne cesse de gagner en légitimité sur la scène internationale, confirmant un isolement grandissant du front séparatiste et de ses soutiens.