À quelques semaines seulement de la présentation par les États-Unis d’un nouveau projet de résolution au Conseil de sécurité de l’ONU concernant la question du Sahara, la diplomatie américaine vient de rappeler la constance de sa position. Massad Boulos, conseiller principal du président américain Donald Trump pour les affaires africaines, a réaffirmé, lors d’une rencontre avec l’envoyé spécial de l’ONU Staffan de Mistura, que l’option de l’autonomie sous souveraineté marocaine reste « le seul règlement possible » du conflit.
Cette déclaration ferme met fin aux spéculations nées ces derniers mois, après certaines interprétations liées à des propos attribués à Boulos, laissant planer l’idée d’un soutien américain conditionné à l’adhésion du Polisario. L’entretien avec De Mistura a, au contraire, replacé les choses dans leur cadre : Washington n’a pas varié depuis la reconnaissance, en 2020, de la souveraineté du Maroc sur ses provinces sahariennes par l’administration Trump.
Les observateurs voient dans cette sortie une double adresse stratégique. Elle s’adresse d’abord au Maroc, pour réaffirmer la solidité de l’alliance bilatérale et la continuité du partenariat stratégique. Mais elle cible aussi directement l’Algérie et le Polisario, en rappelant que miser sur un éventuel revirement des grandes puissances est désormais une voie sans issue.
Ce soutien américain revêt un poids particulier, alors que Washington s’apprête à présider le Conseil de sécurité en octobre et à piloter la rédaction du texte sur le Sahara. Pour les diplomates, il s’agit d’un signal clair à l’ensemble des membres, notamment aux pays indécis, les invitant à s’aligner derrière une solution jugée réaliste, crédible et durable.
Ainsi, loin de toute ambiguïté, la Maison Blanche confirme que le plan d’autonomie proposé par le Maroc reste la seule issue viable, reléguant définitivement aux oubliettes les options séparatistes ou irréalistes.
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