Le compte à rebours a été déclenché dès le 31 octobre, date de l’adoption du plan d’autonomie pour le Sahara et de la reconnaissance officielle, au niveau de l’ONU, de la souveraineté marocaine. Jamais le dossier n’a semblé aussi proche d’une solution finale.
Du côté marocain, la mobilisation est totale : conseillers royaux, diplomates du ministère des Affaires étrangères et états-majors politiques travaillent d’ores et déjà à rendre le plan d’autonomie plus opérationnel et actualisé, afin de le soumettre rapidement au Conseil de sécurité, qui le transmettra ensuite aux autres parties prenantes.
En revanche, au sein du binôme algéro-polisarien, c’est l’attentisme qui domine. Les deux parties espèrent une faille dans la position marocaine et misent clairement sur le temps, dans l’espoir de retarder toute perspective de négociation. Leur stratégie repose sur la procrastination maximale, en tentant de repousser le processus onusien pour éviter des pourparlers dont ils savent pertinemment qu’ils pourraient les mettre en difficulté après un demi-siècle de stratégie de confrontation.
Un retard dans l’ouverture des négociations reste donc probable — si tant est qu’elles aient lieu — à moins d’une intervention décisive des conseillers de Donald Trump, dont l’implication pourrait rebattre les cartes. Le facteur temps pèse lourd dans le camp adverse, mais le Maroc n’entend pas rester spectateur. Le Royaume fera tout pour accélérer la concrétisation du plan d’autonomie dans les mois qui viennent et pour que les discussions préparatoires aboutissent à des résultats probants, conformément aux recommandations de l’ONU.
Celles-ci n’iront pas au-delà de ce que prévoit la résolution 2797 du 31 octobre 2025, une date à marquer d’une pierre blanche. D’ici là, beaucoup d’eau coulera sous les ponts, au milieu d’incertitudes qui, pour l’heure, ne semblent guère inquiéter la diplomatie marocaine, sereine et confiante dans la solidité de sa position.
Par Jalil Nouri











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