Les États-Unis, « porte-plume » du Conseil de sécurité, ont distribué lundi soir la version « bleue », donc finale, du projet de résolution renouvelant le mandat de la MINURSO. Ce jalon procédural, qui intervient à trois jours du vote attendu le jeudi 30 octobre, confirme l’aboutissement de la phase technique : les amendements consensuels ont été intégrés, les autres écartés. Selon plusieurs sources diplomatiques, un large accord se dessine autour des grandes lignes du texte.
La résolution reconduit la MINURSO jusqu’au 31 janvier 2026 afin d’assurer la continuité de la présence onusienne et du suivi du cessez-le-feu. Elle réaffirme l’appui aux efforts du représentant personnel du secrétaire général pour relancer un processus politique « réaliste et pragmatique », tout en consacrant l’initiative marocaine d’autonomie comme option crédible. Le texte ne diffère du brouillon diffusé le 22 octobre que par des ajustements de forme.
Dans un entretien à Sky News Arabia, Massad Boulos, conseiller de Donald Trump pour l’Afrique et le Moyen-Orient, a laissé entendre qu’une prorogation supplémentaire de trois mois pourrait être envisagée, si nécessaire, pour accompagner une dynamique que Washington dit vouloir nourrir « avec tous les partenaires et alliés, en particulier le Maroc et l’Algérie ». Il a rappelé la reconnaissance américaine de la souveraineté du Maroc dans le cadre de l’autonomie, la qualifiant d’« irréversible ».
En miroir, le Front Polisario traverse une zone de turbulences. À Tindouf, des manifestations encadrées par sa direction ont dénoncé un « contournement de la légalité internationale », tandis qu’un communiqué a rejeté toute démarche fondée sur le projet américain, accusé de pré-empter l’issue des négociations et de restreindre l’autodétermination. Cette agitation, inhabituelle, traduit le désarroi d’un mouvement confronté à un Conseil de sécurité qui s’oriente vers l’adoption d’un texte consolidant la voie d’une solution politique sous souveraineté marocaine.
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