Une vague d’avertissements écrits et de retenues financières s’est abattue sur plusieurs députés de la Chambre des représentants, sanctionnés pour leurs absences répétées des commissions, des séances hebdomadaires des questions orales et d’autres travaux législatifs. En concertation avec le bureau, le président Rachid Talbi El Alami a décidé d’appliquer à la lettre le règlement intérieur, qui prévoit des prélèvements proportionnels au nombre de séances manquées sans justification.
Cette fermeté intervient après des rapports internes confirmant la persistance de l’absentéisme malgré des rappels successifs. Pour la présidence, il s’agit d’un signal adressé aux élus mais aussi à une opinion publique de plus en plus exigeante sur la performance de ses représentants et la crédibilité de l’institution.
L’ambiance sous la coupole s’est d’ailleurs tendue lundi, lorsqu’une séance de questions orales a dégénéré après une intervention du ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, provoquant un vif échange avec des députés du PJD et la suspension des travaux.
Si la décision disciplinaire est globalement saluée, Idriss Sentissi, président du groupe haraki, et Abdellah Bouanou, coordinateur du groupe parlementaire du PJD, jugent les retenues financières encore trop symboliques pour dissuader certains élus. Selon eux, l’absentéisme récurrent affaiblit la mission de législation et de contrôle du Parlement et nourrit la défiance des citoyens.
Face à ces critiques, la présidence envisagerait d’aller plus loin en publiant la liste des absents sur le site de l’institution, conformément à l’article 395 du règlement intérieur et au Code de conduite, qui impose intégrité, transparence et assiduité comme devoirs fondamentaux envers les électeurs.










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