Malgré les assurances données par le ministre de la Santé et de la Protection sociale, Khalid Aït Taleb, la situation dans le secteur de la santé demeure tendue. Mardi dernier, au Parlement, le ministre avait annoncé qu’un accord sur le cahier revendicatif avait été trouvé avec les centrales syndicales du secteur, et que celui-ci serait soumis au Chef du gouvernement. Cependant, cette annonce n’a pas suffi à apaiser les tensions.
La Coordination nationale du secteur de la santé, composée de neuf syndicats, a adressé une correspondance au Chef du gouvernement, samedi dernier, l’exhortant à prendre en compte les remarques et observations formulées à propos des solutions proposées par le ministre lors de la rencontre du 12 juillet. Cette rencontre avait pour but de mettre en œuvre les accords sectoriels signés en décembre et janvier derniers.
La crise a atteint un point critique avec une paralysie presque générale des hôpitaux publics depuis lundi dernier, à l’exception des services d’urgence et des soins intensifs. Cette grève nationale, orchestrée par la Coordination, proteste contre le retard dans la mise en œuvre des accords précédemment signés.
Le ministre Khalid Aït Taleb avait pourtant affirmé qu’un accord sur les revendications avait été trouvé et serait bientôt présenté au Chef du gouvernement. La coordination syndicale rappelle que les propositions du ministre ont été transmises le 12 juillet et qu’elles ont été immédiatement examinées. Les remarques formulées ont été incluses dans la réponse adressée au Chef de l’Exécutif.
Dans leur correspondance, les syndicats soulignent l’urgence d’une réponse du Chef du gouvernement pour garantir une mise en œuvre efficace des accords. Ils estiment que cette mise en œuvre rendra justice aux travailleurs du secteur, les motivera, et assurera leur pleine adhésion aux réformes nécessaires du système de santé. Une telle démarche permettrait de mettre fin aux tensions actuelles et d’améliorer l’accès aux soins pour les citoyens.
Depuis décembre dernier, le secteur de la santé est marqué par des grèves récurrentes malgré un accord signé le 29 décembre pour augmenter les salaires et offrir des incitations financières. La non-mise en œuvre de ces dispositions a entraîné des perturbations importantes dans les services de santé, rendant l’accès aux soins plus difficile pour la population.