Le Syndicat indépendant des médecins du secteur public a décidé de hausser le ton face à ce qu’il considère comme un dialogue stérile avec le gouvernement. Au cœur de leur revendication : le refus des réformes qu’ils jugent défavorables, une dénonciation des conditions de travail difficiles, et un appel à des améliorations substantielles pour la santé publique au Maroc.
Un dialogue dans l’impasse
Dans un communiqué diffusé ce week-end, le syndicat a exprimé son mécontentement à l’égard des réunions avec le ministère de la Santé, estimant que les discussions n’ont pas abouti à des avancées concrètes. Malgré les déclarations apaisantes du ministre Amine Tahraoui, les professionnels de santé dénoncent des mesures imposées sans réelle concertation.
Les points les plus controversés incluent :
- La possibilité de licenciements arbitraires introduite dans le nouveau statut des médecins.
- Un système de quotas limitant les promotions.
- L’absence de garanties sur le maintien du statut de fonctionnaire des médecins.
- Le non-respect des accords passés concernant les hausses salariales et primes.
Un secteur en crise
Outre ces points, le syndicat critique l’absence d’une véritable stratégie politique pour résoudre les problèmes structurels du secteur de la santé publique, notamment le manque criant de ressources humaines et matérielles.
Un programme de grèves et d’actions musclées
Pour faire entendre leur voix, les médecins du secteur public ont prévu une série d’actions sur trois semaines :
- Une grève nationale prévue le mercredi 15 janvier 2025, suivie de deux autres mouvements les 21 et 22 janvier, puis les 28, 29 et 30 janvier.
- Une « Semaine de la colère » du 3 au 9 février, marquée par des arrêts des consultations dans les centres de diagnostic, des manifestations régionales et des grèves des tampons médicaux.
- La suspension de certaines activités, notamment les campagnes médicales non conformes et les certificats médicaux autres que ceux d’arrêt maladie.
Un appel à un véritable dialogue social
Le syndicat insiste sur la nécessité de rouvrir un dialogue sérieux avec les autorités pour répondre aux attentes des médecins tout en améliorant la qualité des soins pour les citoyens marocains.
Les semaines à venir s’annoncent donc cruciales pour le secteur de la santé publique, avec une mobilisation qui pourrait perturber les services médicaux non urgents, mais aussi attirer l’attention sur la gravité de la situation.
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