À Casablanca, un médecin et une aide pharmacienne ont été récemment interpellés pour leur rôle présumé dans la délivrance de fausses ordonnances médicales, exploitant ainsi leur profession pour s’engager dans le trafic illicite de stupéfiants et de substances psychotropes. Cette arrestation souligne une réalité sombre : celle de professionnels de la santé, normalement dédiés au bien-être des patients, qui se laissent séduire par la perspective de gains financiers illicites.
La police judiciaire du district d’Anfa a mené l’opération suite à l’arrestation de quatre trafiquants de psychotropes dans la ville. L’enquête a révélé que ces derniers utilisaient de fausses ordonnances médicales pour acquérir et revendre des psychotropes à des fins non médicales. Ces ordonnances étaient fournies par un médecin, exerçant dans un cabinet privé, en complicité avec une employée de pharmacie.
La perquisition a permis de saisir 400 fausses ordonnances, toutes signées et tamponnées par le médecin impliqué. Ces documents concernaient divers types de psychotropes, soulignant l’ampleur et la gravité de l’activité criminelle entreprise par ces professionnels.
Le médecin et l’aide pharmacienne ont été placés en garde à vue, dans le cadre d’une enquête supervisée par le Parquet compétent. L’objectif est non seulement de démêler les détails de cette affaire mais aussi d’identifier et d’arrêter toutes les personnes impliquées.
Cette affaire met en lumière une déviation alarmante de l’éthique professionnelle, où le serment de soigner est remplacé par une avidité de gains faciles, au mépris de la loi et de la santé publique. Les autorités marocaines sont confrontées à la tâche difficile de purger le système de santé de ces éléments corrompus, tout en renforçant les mesures de contrôle pour prévenir de telles pratiques à l’avenir.