La police judiciaire de la wilaya de sécurité de Tétouan a entamé une enquête suite à une plainte enregistrée sous le numéro 2024/3101/1555, accusant un député, proche de Mustapha El Bakkouri, président de la commune urbaine, de fraude et d’escroquerie ainsi que de fausses promesses d’emploi dans le secteur public en abusant de son influence.
Selon les mêmes sources, les plaignants ont fourni des preuves de communication avec le prévenu, occupant un poste dans le cabinet d’un ancien ministre, et ayant reçu des montants financiers s’élevant à 30 millions de centimes, sans respecter ses engagements. Le député a continué de tergiverser et d’avancer des excuses vagues, avant de contraindre les victimes à déposer une plainte officielle dans l’affaire.
Les autorités judiciaires chargées procéderont à des auditions détaillées de toutes les parties concernées, avec l’établissement de procès-verbaux officiels sur le sujet, révélant les circonstances de l’escroquerie, des prétentions d’influence et de la capacité à offrir un emploi dans le secteur public. De plus, elles suivront les fils de l’affaire et examineront la possibilité de la présence d’autres victimes qui ont choisi de garder le silence pour des raisons particulières.
Par ailleurs, de nombreuses personnalités politiques à Tétouan sont intervenues pour favoriser une réconciliation entre les parties concernées, afin d’éviter les développements et les conséquences de l’enquête judiciaire dans la plainte enregistrée auprès du procureur du tribunal de première instance. Il est même envisagé de placer le prévenu en détention préventive, en fonction des résultats de l’enquête sur ses communications avec les plaignants et la manière dont les montants financiers ont été remis, d’autant plus que le député incriminé avait promis un succès garanti lors du concours et de l’emploi selon la plainte.
Enfin, même si les montants financiers sont restitués aux plaignants, ou une partie d’entre eux, le parquet compétent du tribunal de première instance peut poursuivre ses recherches et en examiner les résultats, ainsi que poursuivre le député accusé malgré la renonciation des victimes. Cela est dû aux dispositions du Code pénal marocain qui prévoient des sanctions en cas de fraude et d’escroquerie, même si les victimes se désistent, comme précédemment condamnées dans des affaires liées à l’affirmation de l’influence et à la fraude à l’emploi dans le secteur public.