L’attention médiatique s’est intensifiée autour du tribunal correctionnel près la Cour d’appel de Casablanca, où le juge Hicham Bahar a écouté ce lundi les ultimes plaidoiries dans l’affaire très médiatisée du « scandale des billets pour la Coupe du Monde Qatar 2022 ». Tous les regards sont désormais tournés vers la date du 18 décembre 2023, jour prévu pour le prononcé du jugement final.
Dans cette affaire hautement controversée, les figures centrales, Mohamed El Haidaoui, parlementaire et président de l’Olympique de Safi, et le journaliste Adel Ammari, ont tous deux fermement maintenu leur innocence lors de cette audience décisive. Cette dernière, ayant duré plus de deux heures, a été marquée par la réitération de leur plaidoirie d’innocence.
Le cas d’El Haidaoui, notamment, a attiré l’attention avec ses revendications d’une éducation fondée sur l’honnêteté et la probité. Parallèlement, Ammari a lui aussi clamé son innocence, ajoutant à la tension dramatique de l’audience.
L’avocat de la défense, Saad Ajia, représentant Adel Ammari, a mis en avant plusieurs points cruciaux. Il a notamment contesté la décision du jugement de première instance, questionnant la légitimité et la clarté des preuves sur lesquelles se basait le jugement. Ajia a également soulevé des doutes sur la validité d’un enregistrement audio fuité sur WhatsApp, qui a joué un rôle clé dans la condamnation d’El Haidaoui en première instance.
En réponse, Ajia a plaidé pour l’acquittement d’El Ammari et d’El Haidaoui, soulignant la nécessité de préserver la justice et de donner le bénéfice du doute aux accusés. De son côté, la défense d’El Haidaoui, représentée par Mohamed Benmalek, a insisté sur la demande de libération sous caution de son client.
Alors que l’opinion publique et les médias restent suspendus à l’issue de ce procès, le verdict final est attendu avec une grande anticipation. Cette affaire a non seulement captivé l’attention nationale mais a également mis en lumière des questions importantes sur la justice et la légitimité des preuves dans les procédures judiciaires. Le 18 décembre apportera peut-être des réponses, mais d’ici là, l’attente continue dans une atmosphère de grande expectative.