Après l’arrestation de plusieurs professionnels de la santé à Fès, de nouveaux développements viennent éclairer une autre affaire à Khenifra. Aujourd’hui, deux médecins, un responsable administratif et une infirmière de l’hôpital régional de Khenifra seront présentés devant le procureur général. L’accusation porte sur la location d’un équipement médical crucial pour la production d’oxygène destiné aux patients, mettant en lumière les préoccupations croissantes concernant l’intégrité du système de santé dans la région.
L’affaire a éclaté après qu’une femme ait réservé l’équipement médical qu’elle avait loué pour traiter son père malade chez elle, après avoir découvert la provenance de l’appareil. Elle a ensuite décidé de déposer une plainte auprès de la police de la ville.
Dans un contexte similaire, l’Association Marocaine des Droits de l’Homme s’est engagée sur cette affaire, déclarant son soutien et son accompagnement à la personne ayant signalé cet incident.
Kebir Qasha, membre de l’Association Marocaine des Droits de l’Homme à Khenifra, a déclaré que « l’association continue à apporter son soutien moral et social à la personne ayant signalé une forme de corruption dans le secteur de la santé à Khenifra. C’est notre devoir envers les lanceurs d’alerte, qui méritent tout notre soutien car ils se trouvent généralement dans une situation précaire nécessitant encouragement et sensibilisation à la sécurité pour les inciter à assumer leur part de responsabilité dans la lutte contre ce fléau qui écrase tous ceux qui s’y opposent. »
Il a ajouté que lui et le président de l’association à Khenifra ont passé leur temps libre à attendre le départ de la courageuse dame du poste de police. « Nous ne sommes rentrés chez nous qu’à deux heures du matin, après l’arrestation de deux personnes dans l’affaire, en attendant les développements de l’enquête, que nous espérons qu’elle sera professionnelle comme dans le dossier du jeune Ismaël El-Yousfi », a-t-il déclaré.
La cour de première instance de Khenifra avait décidé, en janvier dernier, de poursuivre un médecin spécialiste en oto-rhino-laryngologie après l’avoir accusé d’homicide involontaire par négligence, de sollicitation par un fonctionnaire et d’acceptation de location par un propriétaire de clinique et directeur d’hôpital.
Ces événements soulèvent des inquiétudes légitimes quant à l’intégrité et à la transparence des pratiques médicales. L’engagement des autorités judiciaires et des organisations de défense des droits de l’homme à examiner ces affaires et à soutenir les plaignants est crucial pour garantir la responsabilité et la justice.
Alors que ces cas continuent d’être examinés et que la lumière est projetée sur les pratiques présumées de corruption et de négligence, il est impératif que des mesures appropriées soient prises pour rétablir la confiance du public et garantir que des normes éthiques et professionnelles rigoureuses sont maintenues dans le secteur de la santé.
Il est crucial de réformer et assainir le secteur de la santé pour assurer des soins médicaux sûrs et de qualité pour chaque patient. Les individus qui ne remplissent pas leurs obligations doivent être sanctionnés, comme l’illustrent les récentes affaires de corruption et de négligence. En restant fermement engagés envers l’intégrité et la transparence, nous pouvons instaurer un système de santé plus équitable et plus performant, bénéficiant à l’ensemble de la société.