Un puissant séisme a frappé dimanche la province de Nangarhar, à l’est de l’Afghanistan, plongeant le pays dans une nouvelle tragédie humanitaire. Selon les autorités locales et les agences internationales, plus de 800 personnes ont trouvé la mort et plus de 2.700 autres ont été blessées, tandis que les secouristes poursuivent leurs recherches dans des conditions extrêmement difficiles.
Face à l’ampleur du drame, l’Organisation des Nations Unies a annoncé, lundi, le déblocage d’une aide initiale de 5 millions de dollars issue de son Fonds d’urgence humanitaire. Dans un communiqué, l’ONU précise qu’un appel d’urgence plus large est en cours d’élaboration, en coordination avec les partenaires humanitaires, afin de mobiliser davantage de ressources.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est dit “profondément attristé” par les pertes humaines et a exprimé sa solidarité avec le peuple afghan. Tout en saluant les efforts des premiers intervenants, il a averti que le financement humanitaire actuel reste “largement insuffisant pour répondre aux besoins” et a exhorté la communauté internationale à renforcer son soutien.
Ce nouveau séisme vient aggraver la situation déjà dramatique d’un pays fragilisé par des décennies de conflits, de pauvreté endémique et de catastrophes naturelles récurrentes. L’Afghanistan, soumis depuis la prise de pouvoir des talibans en 2021 à un isolement diplomatique et à une réduction drastique de l’aide internationale, peine à répondre à l’urgence. Les infrastructures de santé et de secours, très limitées, compliquent encore les opérations de sauvetage.
D’une magnitude de 6, la secousse principale a été suivie d’au moins cinq répliques, ressenties jusque dans les provinces voisines et au-delà des frontières. Des villages entiers auraient été partiellement détruits, avec des centaines de familles piégées sous les décombres. Les ONG présentes sur place alertent sur le risque d’une aggravation de la situation en raison du manque d’abris, d’eau potable et de soins médicaux.
Alors que les premières aides commencent à arriver, les regards se tournent vers la communauté internationale. L’ONU espère que cette mobilisation pourra éviter une catastrophe humanitaire encore plus lourde. Les appels à la solidarité se multiplient, dans l’espoir de venir en aide rapidement aux populations sinistrées et d’éviter une crise prolongée.