La course contre-la-montre et le froid se poursuit mardi en Turquie et dans le nord de la Syrie pour retrouver des survivants d’un violent séisme et de ses répliques qui ont ravagé la région lundi. Selon le dernier bilan, plus de 4.800 personnes ont trouvé la mort. Près de 20 heures après la première des trois secousses, d’une magnitude de 7,8 ressentie jusqu’au Liban, à Chypre et dans le nord de l’Irak, 3.381 sont mortes en Turquie, selon l’organisme public de gestion des catastrophes (AFAD), et plus de 1.440 en Syrie. Le bilan risque de s’alourdir. L’OMS redoute qu’il ne dépasse les 20.000 victimes dans les prochains jours.
Le bilan s’alourdit encore en Turquie
Le bilan pour la Turquie du puissant séisme qui a secoué le sud-est du pays lundi s’est alourdi à 3.381 morts, a annoncé mardi l’Afad, organisme officiel de secours turc.
Cela porte à au moins 4.821 le nombre total de victimes en Turquie et en Syrie, dans une série tremblements de terre parmi les plus violents qui ont frappé la région depuis près d’un siècle.
L’OMS redoute un bilan de plus de 20.000 morts
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) craint que le nombre de victimes des tremblements de terre en Turquie et en Syrie ne soit multiplié par huit dans les semaines à venir.
Catherine Smallwood, responsable de l’OMS en Europe, n’exclut pas que le bilan dépasse les 20.000 morts.
« Malheureusement, c’est ce que nous constatons souvent dans ce genre de situation: après les premiers rapports, le nombre de morts et de blessés augmente considérablement dans la semaine qui suit », déclare-t-elle. « Il existe également un risque de nouveaux effondrements de bâtiments endommagés. »
L’aide internationale s’organise
L’aide internationale à la Turquie doit commencer à arriver mardi avec les premières équipes de secouristes, de Suisse. 80 secouristes de la Chaîne de sauvetage, des chiens de recherche et de sauvetage et 18 tonnes de matériel se sont envolés lundi soir de Zurich à destination d’Adana.
Le président américain Joe Biden a, quant à lui, promis à son homologue turc Recep Tayyip Erdogan « toute l’aide nécessaire, quelle qu’elle soit ». Deux détachements américains de 79 secouristes chacun se préparaient lundi à se rendre sur place, selon la Maison-Blanche. Selon le président turc, 45 pays ont proposé leur aide.
En revanche, en Syrie, l’appel lancé par les autorités de Damas a été surtout entendu par son allié russe, promettant des équipes de secours « dans les prochaines heures », alors que, selon l’armée, plus de 300 militaires russes sont déjà sur les lieux pour aider aux secours.
L’ONU a également réagi, mais en insistant que l’aide fournie irait « à tous les Syriens sur tout le territoire », dont une partie n’est pas sous le contrôle du gouvernement. Dans ces zones tenues par les rebelles, frontalières de la Turquie au nord-ouest de la Syrie, au moins 700 morts ont été dénombrés.