Le bilan des accidents de la route de la semaine dernière, qui vient d’être publié, est tout simplement ahurissant : 38 morts en sept jours et 2 848 blessés, dont 115 dans un état très grave, pour pas moins de 2 136 accidents enregistrés dans les seuls périmètres urbains.
Ce sombre tableau n’est pas loin de nous placer parmi les pays les plus touchés par l’insécurité routière dans le monde, un statut peu enviable pour un pays qui s’apprête à organiser des événements footballistiques internationaux, sans oublier la conférence mondiale de la police.
Il n’est jamais aisé, ni glorieux, de le répéter : la route tue énormément au Maroc, davantage dans les villes surpeuplées que sur les routes de campagne les plus fréquentées.
Récemment, des chiffres alarmants ont été publiés, indiquant que la majorité des accidents en zones urbaines seraient dus à la conduite des motocyclistes, plus qu’à celle des automobilistes. Ce constat soulève de nouvelles interrogations sur un phénomène meurtrier aux conséquences lourdes.
Face à cette hécatombe routière qui se répète avec une inquiétante régularité, certaines villes ont décidé de passer à l’action et de prendre des mesures radicales pour stopper l’escalade des drames humains, notamment dans les zones urbaines où la moto règne en maître.
Ainsi, selon des sources concordantes, la ville de Marrakech aurait pris l’initiative d’interdire purement et simplement l’usage d’un modèle de moto d’origine asiatique, dont les freins lâcheraient à grande vitesse, conduisant directement à la morgue.
Si cela se confirme, d’autres villes devraient suivre cet exemple dérangeant, en s’engageant dans une véritable lutte contre les excès des conducteurs de deux-roues, bien plus problématiques aujourd’hui que les automobilistes.
Par Jalil Nouri