Le signal fort attendu dans les relations entre le Maroc et les États-Unis avec le chef de la diplomatie de Donald Trump n’a pas tardé, puisque la publication de l’agenda de Marco Rubio annonce un entretien de celui-ci avec son homologue marocain, Nasser Bourita. Le ministre des Affaires étrangères marocain figure en bonne place dans cet agenda, au même titre que Netanyahu et ses homologues du Qatar, d’Égypte, de Jordanie et des Émirats Arabes Unis.
Pour ouvrir le bal de ses entretiens téléphoniques, le chef de la diplomatie américaine a choisi les pays du Proche-Orient et exclusivement le Maroc pour l’Afrique du Nord, confirmant ainsi le rôle de pivot de la diplomatie américaine future, plus que par le passé, avec des relations renforcées.
Le nouveau secrétaire d’État américain a déjà montré, avant sa confirmation à son poste, des prédispositions favorables au Royaume et des promesses d’une intensification des axes de coopération en Afrique et au Proche-Orient, ainsi qu’une approche déterminée pour le règlement définitif du conflit du Sahara avec l’application du plan d’autonomie auquel se refuse toujours Alger avec ses rares alliés.
L’Amérique de Donald Trump a, avec sa majorité au Congrès, les moyens pour faire asseoir l’Algérie à la table des négociations sous l’égide de l’ONU et pour intervenir directement dans la signature d’un accord au forceps afin de stabiliser la région.
En attendant ce déblocage tant espéré par la communauté internationale et l’accélération d’un long processus dont l’issue a trop tardé, le conflit du Sahara étant parmi les plus anciens au monde, l’entretien téléphonique de vendredi entre Marco Rubio et Nasser Bourita donnera le top départ à une nouvelle ère dans les relations entre Rabat et Washington.
Par Jalil Nouri
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