Coup sur coup, au cours d’un Conseil de gouvernement avancé de deux jours, deux décisions importantes ont été entérinées afin de venir en aide aux plus démunis. Nombre de personnes mal intentionnées y verront un coup de communication à l’approche des élections, estimant que tout geste de cette nature en période préélectorale peut paraître suspect.
Pour l’essentiel, la première mesure concerne la mise en place d’un plan d’épargne au profit des orphelins et des enfants abandonnés vivant dans des centres de protection, afin qu’ils puissent bénéficier, à leur majorité, d’un petit pécule de 10.000 dirhams, toujours utile pour leur avenir et leur insertion. Ce dispositif sera adossé à un fonds géré par la CDG, gage d’une plus grande efficacité. Cette initiative s’inscrit dans la continuité des récents coups de pouce accordés aux familles défavorisées, qui ont vu l’aide de l’État augmenter de 500 dirhams, tout comme les autres soutiens liés à la scolarité et au logement. Le tout s’accompagne du maintien du prix du gaz butane à son niveau actuel jusqu’à nouvel ordre, c’est-à-dire au-delà des législatives.
Le gouvernement, dans toutes ses composantes, déjà engagé dans des tournées de pré-campagne, fait du social, à l’approche des élections de septembre 2026, un levier majeur de séduction des électeurs potentiels, dans l’espoir de relever un taux de participation élevé. Celui-ci demeure le seul moyen de conforter un bilan le jour du scrutin et d’éviter un vote-sanction.
À ce stade, et en l’absence de tout indicateur précis permettant d’évaluer les intentions citoyennes, il paraît toutefois probable que la participation reste modeste. Ni le climat de confiance envers l’Exécutif, ni le contexte social, ni les tendances de vote ne prêtent réellement à l’optimisme à dix mois de l’échéance électorale, et rien n’indique que la situation soit appelée à évoluer sensiblement d’ici là.
Par Jalil Nouri



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