Le séisme du 8 septembre dernier a laissé des séquelles profondes dans la province d’Al-Haouz, au Maroc, non seulement en termes de pertes humaines et de destructions matérielles mais aussi sur le plan économique, avec des pertes substantielles dans le secteur crucial de l’élevage. La région, qui compte fortement sur son cheptel ovin et caprin pour soutenir son économie locale, a été durement éprouvée par la disparition de près de 70 000 têtes de bétail, exacerbant les difficultés déjà présentes suite à des années de sécheresse et un déséquilibre croissant du cheptel national.
Face à cette urgence, le ministre de l’Agriculture, Mohammed Sadiki, a annoncé devant la Chambre des représentants, des mesures temporaires pour pallier cette crise. Un plan d’urgence doté d’un budget de 1,34 milliard de dirhams a été dévoilé, dont 122 millions destinés à la distribution gratuite d’ovins et de caprins aux éleveurs sinistrés. En complément, l’ANOC fournira les animaux nécessaires, et le ministère s’engage à offrir 518 000 quintaux d’orge pour les animaux survivants.
Cette stratégie de régénération du cheptel vise à soutenir les éleveurs frappés par la catastrophe, pour les aider à surmonter les épreuves de la saison hivernale à venir. Elle témoigne de la réactivité des autorités face à un désastre naturel impactant durement les fondements d’une région agricole. Les efforts concertés des autorités, des vétérinaires et des bénévoles reflètent un élan de solidarité nationale pour la réhabilitation de cette province meurtrie.