Lundi dernier, la situation s’est encore envenimée au Soudan avec des combats entre l’armée soudanaise et les forces de soutien rapide, qui s’affrontent depuis quatre mois. Les violences ont éclaté dans différentes régions, notamment à Khartoum et au Darfour. Des témoins ont rapporté avoir entendu des frappes aériennes intenses et des explosions puissantes dans la capitale.
Au Darfour, les habitants de Nyala ont été contraints de fuir la ville à cause des attaques. Selon l’Office des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), environ 20 000 personnes ont été déplacées en raison de la violence. La situation humanitaire est critique, l’accès aux aides étant bloqué.
L’hôpital de Nyala a reçu 66 blessés, dont six sont décédés. La région du Darfour, fief des forces de soutien rapide, a été le théâtre de crimes contre l’humanité selon l’ONU, notamment des massacres et des assassinats ethniques.
La crise humanitaire s’étend également au-delà des frontières, avec plus de 358 000 réfugiés arrivés au Tchad depuis le début du conflit. L’organisation Médecins Sans Frontières a exprimé son inquiétude quant aux conditions de vie précaires dans les camps.
Le conflit a déjà coûté la vie à au moins 3 900 personnes en quatre mois, et les experts prévoient que la guerre continuera pendant une longue période.