Dans le contexte actuel de réforme du système éducatif, le ministère de l’Éducation nationale s’efforce d’accélérer l’adoption du nouveau statut unifié des enseignants. Cependant, la question des enseignants suspendus demeure un obstacle majeur à l’approbation finale du texte. Le ministère, dirigé par Benmoussa, semble disposé à faire des concessions, tandis que les coordinations et syndicats insistent sur la réintégration des enseignants sanctionnés.
Une réunion cruciale a eu lieu récemment entre le ministre de l’Éducation nationale et les directeurs des Académies régionales pour discuter des moyens de résoudre le problème des 530 enseignants suspendus. Le ministère envisage d’examiner individuellement chaque cas, en se basant sur des rapports des directeurs provinciaux et d’établissements scolaires.
Cette semaine marque un tournant décisif pour le statut unifié des fonctionnaires de l’enseignement. Le projet de texte, maintenant finalisé, sera examiné par les cinq syndicats principaux avant d’être transmis au secrétariat général du gouvernement. Le ministère a conditionné l’annulation des suspensions à l’engagement des enseignants de ne pas perturber le service public, une condition rejetée par les syndicats qui la considèrent comme une restriction de leur droit de grève.
Le projet entre dans sa phase finale, attendu d’être revu par les centrales syndicales avant son adoption par le Conseil du gouvernement. Dans ce contexte, les syndicats, notamment la Fédération nationale de l’enseignement, attendent de voir si leurs propositions ont été intégrées dans la version finale du texte.
La situation demeure tendue, avec les coordinations prêtes à reprendre les grèves si leurs demandes ne sont pas satisfaites. La Coordination nationale du secteur de l’éducation envisage même des marches régionales et des sit-in. Ce climat incertain rend les prochaines semaines cruciales pour l’avenir de l’année scolaire.