Les prisons marocaines sont arrivées à un niveau critique de surpopulation. Selon la Délégation Générale à l’Administration Pénitentiaire et à la Réinsertion (DGAPR), le nombre de détenus a atteint 100 004, un record, alors que la capacité actuelle ne dépasse pas 64 600 lits.
La situation a alarmé les défenseurs des droits de l’homme qui plaident pour des solutions alternatives. Environ 30% des détenus sont condamnés à de courtes peines, et le taux de détention provisoire a augmenté de 300%.
Abdellatif Rafouf, président de l’Observatoire marocain des prisons, et Adil Chekkito, président de la Ligue marocaine des droits de l’homme, ont tous deux insisté sur la nécessité d’adopter des peines alternatives.
Dans ce contexte, il est temps de considérer sérieusement l’utilisation de condamnations au bracelet électronique et de peines d’activités sociales pour les délits mineurs. Cela pourrait réduire la pression sur les systèmes carcéraux, améliorer les conditions de vie dans les prisons et favoriser une approche plus humaine et réhabilitative de la justice pénale.