Dans une atmosphère tendue marquée par des cris, des évanouissements et une forte charge émotionnelle, le tribunal de première instance de Tanger a rendu son verdict dans l’affaire “Groupe Al Khair” après une audience marathon de 40 heures. Les accusés ont écopé d’un total de 71 ans de prison ferme, une décision qui a secoué les présents.
La présidente et directrice du groupe ont été condamnées chacune à 5 ans de prison ferme, tout comme trois autres coaccusés. Huit femmes poursuivies dans cette affaire ont écopé de 4 ans de prison ferme chacune, tandis que cinq autres accusés ont été condamnés à 3 ans de réclusion. Une autre accusée a été sanctionnée par une peine de 2 ans, tandis que trois individus ont reçu des peines d’un an ferme. Un seul accusé a bénéficié d’une peine réduite à 3 mois ferme, assortie d’un sursis pour deux autres.
En plus des peines d’emprisonnement, la majorité des condamnés devront s’acquitter d’une amende de 5 000 dirhams. La dimension civile de l’affaire reste cependant suspendue, en raison du nombre élevé de plaignants, estimé entre 1 100 et 1 200 personnes.
Le prononcé des sentences a donné lieu à des scènes poignantes. Plusieurs femmes, proches des accusés, se sont évanouies, tandis que d’autres ont exprimé leur désespoir par des cris et des pleurs. En revanche, les plaignants ont accueilli ces verdicts avec soulagement et satisfaction. L’une des victimes a déclaré : « Ce jugement apaise notre douleur. »
Ce procès, qui a retenu l’attention de l’opinion publique locale et nationale pendant plusieurs mois, vient de clore son premier chapitre avec ces lourdes sentences. Toutefois, le dossier reste ouvert avec la perspective d’un procès en appel qui pourrait redéfinir les termes du jugement initial.
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