Les services de sécurité de Tanger ont démantelé, samedi, un réseau de cybercriminalité en procédant à l’interpellation de trois citoyens chinois. Ces individus sont soupçonnés d’être impliqués dans une affaire de piratage des systèmes de télécommunications et de détournement d’appels internationaux, selon une source sécuritaire.
Un réseau sophistiqué de détournement des communications
Les suspects ont été arrêtés en flagrant délit, dans une zone rurale de Gzenaya, située en périphérie de Tanger. Ils opéraient grâce à un système électronique avancé, leur permettant de rediriger illégalement des appels internationaux vers le réseau local marocain, générant ainsi des revenus frauduleux en exploitant les différences de tarification.
Des perquisitions révélatrices
Suite à leur arrestation, les autorités ont perquisitionné la maison où résidaient les mis en cause, découvrant un véritable arsenal technologique dédié à leur activité illégale. Parmi le matériel saisi figurent :
- Des ordinateurs de bureau et portables,
- Un grand nombre de cartes SIM,
- Des équipements électroniques et informatiques spécialisés dans le piratage des réseaux.
Ces saisies confirment l’ampleur des opérations frauduleuses menées par ce groupe, dont les ramifications pourraient s’étendre bien au-delà du Maroc.
Une cybercriminalité en expansion en Afrique
Cette affaire s’inscrit dans un contexte plus large de lutte contre le piratage numérique et la cybercriminalité. À l’échelle mondiale, une opération d’envergure a récemment mis fin à un réseau de streaming illégal qui touchait 22 millions d’utilisateurs et causait 10 milliards d’euros de pertes aux ayants droit.
Le Maroc n’est pas épargné par ces pratiques, notamment avec la prolifération du piratage IPTV qui permet l’accès illégal à des chaînes de télévision, notamment sportives. L’arrestation des trois ressortissants chinois à Tanger met en lumière l’ancrage croissant de ces pratiques sur le continent africain.
Une enquête en cours pour élucider l’affaire
Les suspects ont été placés à la disposition de l’enquête judiciaire, sous la supervision du Parquet compétent. Les autorités cherchent à déterminer l’ampleur exacte des infractions commises et à identifier d’éventuelles complicités locales ou internationales.
Cette arrestation témoigne de la montée en puissance des dispositifs de lutte contre la cybercriminalité au Maroc, un pays de plus en plus exposé aux risques liés aux nouvelles technologies et au piratage des télécommunications.
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