Le tribunal de Tanger a condamné, cette semaine, un ancien employé du service de la conservation foncière de Beni Makada à une peine d’un an de prison ferme. Accusé de falsification de documents officiels et d’usage de faux, cet homme, qui avait déjà passé un an et demi en détention provisoire, continue de clamer son innocence, évoquant un acharnement administratif.
Une affaire marquée par des zones d’ombre et des rebondissements
Tout a commencé en mars 2023, lorsque le conservateur des biens fonciers de Tanger a porté plainte contre « M. A. », l’accusant d’avoir falsifié des titres fonciers et des décisions d’immatriculation. Radié de la fonction publique après sa démission, il aurait, selon l’administration, accédé sans autorisation au service des archives pour falsifier plusieurs documents.
Cependant, une expertise a révélé que les signatures controversées étaient bel et bien celles du conservateur lui-même. Ce rebondissement a suscité des interrogations, la défense dénonçant un règlement de comptes personnel entre l’accusé et sa hiérarchie. Malgré tout, le tribunal a jugé les charges suffisantes pour prononcer une condamnation.
Des témoignages contradictoires et des procédures floues
Le procès a mis en lumière les dysfonctionnements au sein du service de la conservation foncière de Beni Makada. Plusieurs employés ont pointé du doigt l’absence de procédures claires pour la gestion des dossiers et la passation des responsabilités, une situation qui aurait pu faciliter d’éventuels actes frauduleux.
Certains témoignages ont renforcé la confusion. Alors que certains témoins se sont rétractés, d’autres ont confirmé l’absence de preuves directes contre l’accusé, qui s’est présenté comme un simple exécutant n’ayant jamais eu le pouvoir de prendre des décisions en autonomie.
Un verdict qui suscite des débats
La condamnation de « M. A. » intervient dans un contexte où la gestion des services administratifs est de plus en plus scrutée. Si l’affaire semble conclue pour la justice, elle soulève des questions plus larges sur la transparence et les mécanismes de contrôle au sein des administrations publiques.
Pour l’accusé, ce jugement marque une injustice qu’il envisage de contester en appel. Son cas met en lumière la nécessité d’un renforcement des procédures internes et d’un suivi rigoureux pour éviter que de tels scandales n’éclatent à l’avenir.
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