La scène politique a été secouée, ce mercredi, par un jugement rendu par le tribunal de première instance de Targuist, qui a condamné à six mois de prison ferme le parlementaire et cadre du Parti de l’Istiqlal, Noureddine Madyan, dans l’affaire l’opposant à sa collègue au sein du parti, Rafiâa El Mansouri.
Selon les éléments rapportés, le tribunal a prononcé sa décision après avoir mis le dossier en délibéré lors d’une audience tenue la semaine dernière. L’ancien président du groupe istiqlalien de « l’Unité et de l’Égalitarisme » à la Chambre des représentants devrait, d’après les mêmes sources, faire appel du verdict, une option désormais attendue au regard des enjeux politiques et symboliques de ce dossier.
Cette condamnation intervient dans un contexte où l’intéressé et sa défense espéraient une issue différente. D’après des sources proches du dossier, le jugement aurait déjoué les anticipations de Madyan, qui comptait sur une relaxe dans une affaire devenue, au fil des mois, un sujet de conversation récurrent au sein du parti et au-delà, tant elle a alimenté débats, prises de position et tensions internes.
À l’origine de la procédure : un enregistrement audio divulgué en mars de l’année dernière, dans lequel le parlementaire aurait évoqué sa collègue dans des termes jugés « humiliants » à son encontre et à l’égard de sa famille. La diffusion de cet extrait avait alors provoqué une forte onde de choc, ravivant les interrogations sur les dérives du débat politique et les limites du discours public, y compris à l’intérieur des formations partisanes.
Avant que la justice ne tranche, plusieurs tentatives de médiation menées par des figures du Parti de l’Istiqlal avaient été engagées afin de trouver une issue à l’amiable et d’éviter l’escalade. Elles se sont toutefois soldées par un échec, ouvrant la voie à une confrontation judiciaire dont le verdict, rendu ce mercredi, marque une étape décisive dans une affaire « qui a fait couler beaucoup d’encre ».
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