La ville de Taroudante, sous l’influence territoriale de la préfecture de Tafennoukt, dans la circonscription d’Oulad Berhil, connaît actuellement une agitation politique sans précédent avec la suspension de plusieurs figures politiques locales. Cette décision, prise par le gouverneur de la région de Taroudante, vise à suspendre la présidente de la commune de Tigouga ainsi que ses deux vice-présidents, affiliés respectivement au parti de l’Indépendance et au parti de l’Authenticité et de la Modernité (PAM). Elle intervient en attendant le verdict de la justice administrative concernant leurs demandes de destitution.
Le gouverneur de la région de Taroudante a transmis le dossier de destitution des élus en question à la Cour administrative à Agadir, où la section d’urgence a décidé de reporter l’examen du dossier jusqu’au 19 mars courant.
Cette suspension de la présidente de la commune de Tigouga, la plus jeune présidente de commune de la région de Taroudante, ainsi que de ses vice-présidents, fait suite à des rapports de commissions d’enquête qui ont mis en lumière des dysfonctionnements de gestion, administratifs et financiers, ayant marqué la période de mandat de ces responsables municipaux.
Il est à noter que la majorité des membres du conseil communal de Tigouga avait, il y a un an, sollicité du gouverneur de la région de Taroudante l’envoi de commissions d’enquête à la commune, après avoir relevé plusieurs violations et une mauvaise gestion, notamment de la part de la présidente et de son deuxième vice-président. Ils réclamaient leur destitution, arguant que « la roue du développement s’était arrêtée en raison des multiples dérapages de la présidente ».
D’autre part, le secrétariat régional du parti de l’Authenticité et de la Modernité (PAM) dans la région de Souss Massa avait décidé de suspendre la présidente de la commune de Tigouga de son appartenance au parti, en raison de nombreuses violations et de la violation des dispositions de la loi fondamentale du parti, ainsi que de son utilisation à des fins personnelles et autres.
Cette série de suspensions à Taroudante illustre l’engagement de l’État marocain à purger les institutions des individus qui ne remplissent pas leurs missions avec intégrité. Cette action témoigne de la détermination à assurer la transparence et la responsabilité dans la gouvernance locale, garantissant ainsi un fonctionnement efficace et juste des administrations communales.