Les pluies diluviennes tombées ces derniers jours sur la province de Tata ont provoqué de graves inondations, plongeant plusieurs douars de la commune de Tazrout dans un isolement quasi-total. Le débordement de l’oued a emporté des portions entières de pistes, rendant impraticables les accès vers les villages d’Imit, Mezdak, Afssfas et Aït El Haj.
Sur place, les habitants décrivent une situation de détresse répétée. « Ce n’est plus un incident conjoncturel, c’est devenu une réalité récurrente », déplore un villageois contacté par Assahra Al Maghribia. Faute d’alternatives, certains recourent à des moyens rudimentaires pour tenter d’ouvrir des passages de fortune à travers l’oued, dans l’attente d’une intervention technique des autorités provinciales.
Ces inondations, bien qu’ayant contribué à améliorer le niveau des barrages dans plusieurs régions du Maroc, mettent une nouvelle fois en lumière la vulnérabilité des infrastructures dans les zones montagneuses et enclavées. Si l’augmentation des réserves en eau soulage temporairement les besoins agricoles, industriels et domestiques, elle ne doit pas occulter la précarité vécue par les habitants des douars sinistrés.
Les appels à l’aide se multiplient pour une mobilisation urgente des services concernés. Les populations réclament non seulement le rétablissement rapide des pistes et voies d’accès, mais surtout la mise en place de solutions durables : digues, ouvrages de protection et routes sécurisées capables de résister aux aléas climatiques.
En attendant que les promesses officielles se traduisent en réalisations concrètes, les familles touchées restent prisonnières de l’isolement, privées de leur droit fondamental à la mobilité et à une vie digne.