Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a profité d’une interview exclusive accordée au journal français L’Opinion pour répéter son hostilité envers le Maroc, dénonçant avec insistance le rapprochement entre Paris et Rabat et la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara.
L’Algérie, obsédée par le Maroc, menace la France
Lors de cet entretien, Tebboune a exprimé son mécontentement face à la décision de la France de soutenir la marocanité du Sahara, la qualifiant de « grave erreur ». Il a averti Emmanuel Macron des conséquences négatives de ce choix sur les relations franco-algériennes, démontrant ainsi l’obsession du régime militaire algérien pour toute reconnaissance internationale du droit souverain du Maroc sur ses provinces sahariennes.
Dans un discours empreint de frustration, Tebboune a réaffirmé son soutien au Front Polisario, insistant sur le fait que le Maroc était responsable d’un déséquilibre régional. Une rhétorique bien connue qui reflète l’échec diplomatique d’Alger, incapable d’imposer ses vues à la communauté internationale qui reconnaît de plus en plus la légitimité du Maroc sur le Sahara.
Une posture contradictoire sur Israël et la Palestine
Tout en s’en prenant au rapprochement entre la France et le Maroc, Tebboune a évoqué la cause palestinienne, conditionnant une éventuelle normalisation avec Israël à la création d’un État palestinien indépendant.
Cette déclaration tranche avec l’alignement d’Alger sur les grandes puissances hostiles au Maroc, dont certains entretiennent déjà des liens officiels avec Israël. La contradiction est frappante : l’Algérie continue de fustiger le Maroc pour sa coopération ouverte avec Israël, alors qu’elle envisage elle-même une normalisation sous conditions.
Un discours sur la démocratie loin de la réalité algérienne
Par ailleurs, Tebboune a cherché à rassurer sur sa gouvernance, affirmant qu’il ne comptait pas centraliser le pouvoir et qu’il respecterait scrupuleusement la Constitution. Une déclaration en contradiction totale avec la réalité en Algérie, où les arrestations arbitraires, la répression des opposants et l’étouffement des médias indépendants sont devenus monnaie courante sous son régime.
Alors que le pays souffre d’une crise politique et économique majeure, le pouvoir militaire algérien continue de détourner l’attention en s’acharnant contre le Maroc, préférant alimenter une tension artificielle plutôt que de résoudre les véritables problèmes internes du pays.
Par Salma Semmar