L’affaire du caïd du 7e arrondissement administratif de Témara continue de faire couler beaucoup d’encre. Au cœur de la polémique : un certificat médical faisant état d’une incapacité physique de 30 jours, délivré à la suite d’une altercation au cours de laquelle le caïd aurait reçu deux gifles. Ce document est jugé largement disproportionné par de nombreux observateurs, professionnels du droit et internautes.
Les faits remontent à une altercation entre le caïd et une citoyenne, dans le cadre de l’exercice de ses fonctions. La femme a été interpellée et est poursuivie pour violences à l’encontre d’un agent de l’autorité publique. Cependant, c’est le certificat médical présenté par le caïd qui suscite le plus de réactions.
Lors d’une audience récente, le caïd et l’accusée ont été confrontés devant le juge. L’affaire a été renvoyée au 3 avril pour approfondir l’enquête et recueillir d’éventuels nouveaux témoignages.
Cette affaire met en lumière la délicate question de l’utilisation des certificats médicaux dans le cadre des procédures judiciaires. Un avocat du barreau de Rabat a souligné que l’usage de tels documents peut, dans certaines situations, soulever des interrogations quant à son impact sur l’équilibre des décisions de justice et le respect du principe de proportionnalité des peines.
Maître Mohamed Faziou, avocat également inscrit au barreau de Rabat, met en lumière les dérives inquiétantes autour de ce sujet. Il pointe du doigt la délivrance, parfois abusive et complaisante, de certificats médicaux par certains professionnels de santé. Selon lui, ces certificats ne reflètent pas toujours fidèlement la réalité de l’état de santé des victimes présumées, entraînant potentiellement des peines disproportionnées pour les accusés. Il rappelle d’ailleurs que plusieurs médecins ont déjà été poursuivis pénalement, en état d’arrestation ou en liberté provisoire, pour avoir délivré de tels documents de complaisance, parfois même sans examiner physiquement les bénéficiaires, une pratique qu’il juge « non professionnelle et contraire à l’éthique ».
Au-delà du cas spécifique du caïd de Témara, cette affaire soulève des enjeux importants tels que la responsabilité déontologique du corps médical, la nécessité d’une régulation stricte et impartiale des certificats médicaux, ainsi que l’impératif de préserver l’indépendance et l’intégrité du système judiciaire face à d’éventuelles manipulations.
Ce sujet des certificats médicaux de complaisance est vraiment révélateur des failles de notre système. Mon ami, victime d’un accident de la circulation, a rapidement compris que son indemnisation dépendait de la gravité de ses blessures. Un « arrangement » avec un médecin a été conclu : 500 dirhams contre un certificat médical exagérant ses lésions et prolongeant son incapacité. Grâce à ce document, il a pu percevoir des indemnités bien supérieures à ce qu’il aurait dû recevoir. Cette expérience, malheureusement banale, illustre la facilité avec laquelle ces certificats peuvent être obtenus et les conséquences injustes qu’ils entraînent.
il est clair que cette dame mérite une condamnation pour son acte mais elle mérite également un procès juste. Ces 30 jours me semble trop pour deux gifles.
Il ne faut, non plus négliger, l’impact psychologique. Un caïd qui est giflé devant tout le monde et sa vidéo a fait le tour du monde, ne va pas revenir manager facilement son équipe après 3 ou 5 jours.
La mesure de l’impact est toujours difficile même s’il reste vrai qu’un citoyen lambda ne pourra pas avoir facilement 30 jours.
Ce type de caïd, il en existe des tonnes malheureusement au maroc. Ils sont les premiers à ne respecter aucune loi car ce sont des caïd.
D’ailleurs l’expression caïd dans le jargon en dit long sur les comportements de ces personnes.
Ce monsieur spécialement doit être donné en exemple au peuple par la justice car non pas il abuse de son pouvoir mais en plus avec ma médiatisation, il a le culot de présenter un certificat médical de 30 jours avec pour seul objectif de mettre les gens en prison pour couvrir ses impairs.
Pour nous il y a association de malfaiteur composé du médecin qui a émis le certificat, du caïd qui a redigé lui même le pv et sûrement d’autres personnes.
Une gifle 30 jours d’incapacité. On aura tout vue dans ce pays. Demain, une aiguille et le médecin va émettre un certificat de 6 mois.
A la justice si justice y a dans ce pays de faire la lumière. Mais on a pris l’habitude. Il n’y aura aucune poursuite par les autorités contre les autorités. Ça ne date pas d’aujourd’hui. De l’époque de feu hassan II, ce fléau existe et il n’est pas prêt d’être éradiquer.
Lors d’une altercation avec mon voisin, j’ai été blessé par une arme blanche, ce qui a nécessité quatre points de suture. Le médecin a alors établi un certificat médical prescrivant 20 jours d’incapacité. Face à cela, je ne peux m’empêcher de m’interroger sur le certificat médical délivré au caïd. La différence de traitement me semble difficilement justifiable, et soulève des questions quant à l’objectivité des évaluations médicales.
En 2015, j’avais résilié le contrat d’une entreprise qui ne payait la CNSS de ses ouvriers. Pour se vanger le DG de cette société a présenté deux certificats de dates consécutives d’une durée chacun de plus de 21 jours, m’incombant que je l’ai frappé à une date et heure précises. Lors de l’enquête, préliminaire auprès de l’agent judiciaire, j’ai prouvé que j’étais en réunion pendant cette date et heure précises. Donc le DG a perdu au niveau de cet agent et je n’ai pas demandé la poursuite judiciaire du DG et du médecin car c’était mon dernier souci.
Pour contrer les médecins qui délivrent facilement les certificats médicaux douteux, je propose une règle imposant au médecin qui délivre un certificat médical dont l’arrêt de travail est supérieur à trois jours, d’établir à chaque fois un rapport détaillé sur les raisons médicales de délivrance de ce certificat qu’il doit adressé au conseil de l’ordre des médecins de sa région. Ledit ordre des médecins doit envoyer au procureur du roi un rapport détaillé sur les certificats médicaux édités par les médecins de sa zone accompagné des copies des certificats établis. Cette façon de faire va sensibiliser les médecins aux certificats faciles
Il n’y pas d’incapacité physique alors pourquoi 30 jours et le caïd est il vraiment en congés de maladie .
Le ne doit pas accepter cela la vidéo ne suffit Pas
À mon avis chaque certificat médical doit porter mention de son usage que le médecin doit apposer sur le recto. S’il est destiné à une procédure judiciaire, il doit être transmis le jour même au procureur qui doit en informer la partie adverse dans les 24 h sous peine de sa déchéance. Cela permettrait à l’adversaire soit d’acquiescer et de laisser faire soit de relancer une contrevisite pour démentir son porteur si ce certificat est abusif.
30 jours ? hahahahahahaha
L’article ne parle que de ce que la paire de gifle aurait comme influence sur l’état physique du caid, franchement rien et ne mérite même pas le recours à consulter un médecin.
Ceci dit, la première gifle été soutenu par un objet, en l’occurrence le téléphone, peut-être qu’il a un tampon perforé?
Et quid de son état psychologique, lui qui est au sommet de l’autorité en terme de gestion de quartier, c’est un volet qu’il faut tenir en compte.
D’un un autre côté, le certificat est pour corroborer une situation, le juge et la partie adverse demanderont probablement des expertises et des contre expertises médicales,
Maintenant avec ou sans certificat médical, la bonne femme servira d’exemple, surtout en ce moment où des changements majeurs sont entrain d’être opérés un peu partout au Maroc.
Puisqu’on a les coordonnées du médecin corrompu, le procureur n’a prendre les dispositions légales que lui confère la loi pour faire le nécessaire et donner l’exemple à ceux qui osent encore en 2025 l’impensable, une gifle à 30j? les caïds qui osent des coups de pieds aux citoyens dans les marchés imagineront bien le mal qu’ils causent à ces chefs de familles sans pouvoir pour contre attaquer en justice avec des certificats à grandeur égale.
Salamou 3alaykoum, il faut peut-être avoir lu le certificat pour juger de sa valeur. Deux gifles ne produisent pas de blessures physiques nécessitant un arrêt de 30j mais 2 gifles ont sans aucun doute des conséquences psychologiques extrêmement graves sur celui qui les a reçues. Imaginons que c’est la.dame qui les auraient reçues. Une majorité aurait trouvé les 30 jours une injustice. La dame devrait s’excuser, exprimer son regret pour ce geste et essayer d’arranger les choses. Ce qu’elle a fait est très grave, peu importe avec qui. L’atteinte a l’intégrité physique des personnes devrait etre un ligne rouge. On doit évoluer et rien ne se résoud avec les coups.
Le certificat médical n’a de valeur juridique que s’il est valdé par le bureau des AT au sein d’un hôpital public par Médecin etatique assermenté.
Ceci étant l’agression physique d’un agent d’autorité dans l’exercice de ses fonctions est largement suffisante pour condamner cet acte par la justice.
Cette femme aurait dû porter plainte contre le caïd et ne pas se faire justice elle même