Le scandale de grande ampleur impliquant le trafic international de drogues secoue le Maroc, mettant en lumière l’implication de personnalités de premier plan. La Cour d’appel de Casablanca a récemment convoqué des figures notables, dont la célèbre chanteuse Latifa Raafat et l’ex-épouse de l’ancien président de la région de l’Est, Abdenabi Bioui, pour une audition cruciale.
Cette affaire, surnommée « Escobar du désert », révèle un réseau complexe impliquant également Saïd Naciri, président du club de football Wydad de Casablanca, et d’autres individus. Les parents de l’ex-épouse de Bioui, « Jamila. B » et « Abdelrahim. B », ont également été appelés à témoigner, ajoutant une couche supplémentaire à cette intrigue complexe.
L’enquête préliminaire a mis en exergue le témoignage de Latifa Raafat, qui a confirmé avoir assisté à une réunion à son domicile à Rabat avec son ex-mari, Haj Ahmed Ibn Ibrahim, un baron de la drogue présumé. Elle a indiqué que cette réunion avait pour objectif de coordonner un trafic de drogues en 2013. Toutefois, Raafat a déclaré ne pas être au courant des activités illicites de son ex-mari ni de ses liens avec des personnes telles que Saïd Naciri.
Abdenabi Bioui fait face à des accusations de trafic de drogue international et de fourniture de fausses déclarations dans le cadre d’une affaire fabriquée, visant à faire pression sur son ex-épouse.
Saïd Naciri et Abdenabi Bioui, ainsi que les autres accusés, sont attendus pour une première session d’enquête devant le juge d’instruction. Cette affaire a profondément ébranlé l’opinion publique marocaine, soulevant des questions sur l’intégrité des élites du pays et exposant les liens préoccupants entre le crime organisé et les sphères du pouvoir. Elle illustre non seulement les pratiques illégales présumées mais aussi le réseau tentaculaire du trafic de drogues dans la région.