Le paysage énergétique marocain a connu d’importants changements en 2022. Lors d’un récent exposé, Zakaria Sadiki, à la tête de la direction des hydrocarbures au ministère de la Transition énergétique et du Développement durable, a dressé un état des lieux du secteur. Le gazole, pilier de l’économie marocaine, a vu sa consommation chuter de 6% par rapport à l’année précédente, s’établissant à 5835 tonnes. À l’inverse, le butane a enregistré une augmentation notable de 3%, culminant à 2770 tonnes en 2022.
Sadiki, lors de sa prise de parole à une conférence axée sur les enjeux énergétiques du royaume, a souligné que ces deux hydrocarbures – gazole et butane – composent plus de 70% de la consommation globale des produits pétroliers du pays.
L’infrastructure de stockage du Maroc a aussi été mise en avant. Avec une capacité dépassant les 2 millions de mètres cubes pour les produits pétroliers liquides, le pays garantit une certaine résilience en cas de fluctuations du marché. À titre d’exemple, le stock de gazole pourrait subvenir aux besoins nationaux pendant 78 jours, et celui d’essence durant 103 jours.
La dynamique industrielle du secteur est également notable. Sadiki a révélé la présence de 35 firmes opérant dans la distribution d’hydrocarbures. De plus, 29 entités se consacrent à l’importation de ces précieux liquides. Et pour servir les citoyens, pas moins de 3200 stations-service maillent le territoire marocain. Une infrastructure qui témoigne de la vigueur et de l’importance du secteur énergétique au sein du royaume.