La colère ne cesse de monter parmi les habitants de Dareb Maizi, au cœur de la vieille ville de Casablanca, alors que les affrontements entre les autorités locales et les résidents s’intensifient. Ce lundi, les autorités de la préfecture d’Anfa ont repris les opérations d’évacuation forcée des habitants, malgré leur refus catégorique de quitter leurs maisons ancestrales, arguant qu’ils n’ont nulle part où aller.
Le projet en question, le Mahej Royal, un développement urbain qui se veut moderne et ambitieux, est à l’origine de ces tensions. Si les habitants affirment ne pas être opposés à l’idée de ce projet ni au développement de la ville, ils dénoncent ce qu’ils considèrent comme une violation flagrante de leurs droits. Selon eux, l’évacuation forcée sans alternative de relogement représente un acte de corruption et d’injustice.
« Nous ne sommes pas contre le Mahej Royal ni contre le progrès, mais nous nous opposons au vol de nos droits », affirment les protestataires. Ils accusent des responsables locaux d’être complices dans la perte de leurs droits au logement, certains allant même jusqu’à vendre les maisons censées leur être attribuées à des personnes qui n’en avaient pas besoin.
Les résidents demandent des comptes aux autorités et réclament la fin de ce qu’ils appellent « la corruption des agents de l’État ». Ils implorent également une intervention des plus hautes autorités du pays pour rectifier cette injustice et leur garantir des solutions de relogement équitables. Selon eux, leurs maisons de remplacement ont été détournées par des personnes non éligibles, sous le regard complice de certains responsables locaux.
Pendant ce temps, les autorités poursuivent les évacuations en vue de la démolition des maisons, un préalable à la réalisation du projet du Mahj Royal, un ambitieux projet urbain qui reste en attente depuis plus de trois décennies.
La situation reste tendue à Dareb Maizi, avec des résidents toujours déterminés à ne pas quitter leurs maisons, bien que l’ombre de la démolition plane de plus en plus près.