Suite à une tentative d’impliquer le Maroc dans l’affaire du passage des avions militaires français vers le Niger, la France a réagi fermement en niant la « propagande » du régime militaire algérien. Elle a affirmé qu’aucune demande française à l’Algérie pour permettre le passage des avions militaires vers le Niger n’avait été formulée.
Le commandant en chef des armées françaises, Thierry Burkhard, a déclaré à Reuters que « la France n’avait pas demandé l’utilisation de l’espace aérien algérien pour une opération militaire au Niger ». Cette déclaration est une réponse claire à la tentative d’un haut fonctionnaire algérien d’impliquer le Maroc dans l’intervention militaire au Niger. La radio algérienne officielle avait prétendu que « le Maroc permettait le passage des avions militaires français, tandis que l’Algérie avait refusé la demande ».
Ce même haut fonctionnaire, porte-parole du régime militaire algérien, a indiqué que « la France se préparait à lancer une opération militaire au Niger, et que les arrangements étaient complètement prêts ». Il a souligné que « l’Algérie, toujours opposée à l’utilisation de la force, n’a pas répondu à la demande française d’autoriser les avions militaires à passer par son espace aérien pour attaquer le Niger ».
Il a également affirmé que « la France s’était tournée vers le Maroc pour demander l’ouverture de l’espace aérien pour une attaque aérienne sur le Niger », insinuant que « cela montre que le Maroc est toujours une colonie et viole le droit international contre le peuple nigérien ».
Le démenti officiel français aux déclarations de la source gouvernementale algérienne révèle la persistance de tensions entre Paris et Alger et l’échec continu du côté algérien à ternir l’image du Maroc sur la scène internationale par le biais de « la propagande médiatique ».
Au Niger, les dirigeants du coup d’État militaire ont reçu la décision de l’Union africaine de « retirer l’adhésion de Niamey à l’organisation africaine ». Par ailleurs, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) avait déjà mentionné une date indéterminée pour une intervention militaire potentielle.
Rabat avait précédemment annoncé sa position sur la crise au Niger par la voix de Mohammed Laaroussi, son ambassadeur permanent auprès de l’Union africaine et de la Commission économique pour l’Afrique des Nations Unies. Il a affirmé lors d’une réunion précédente du Conseil de paix et de sécurité africain sur la situation au Niger que « le Maroc fait confiance à la sagesse du peuple nigérien et à ses forces vives pour préserver les acquis et jouer son rôle constructif et important sur le plan régional »