Suite à la présence du leader du Polisario, Brahim Ghali, à la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD) à Tunis, les relations entre le Maroc et la Tunisie se sont détériorées. L’ancien président tunisien Moncef Marzouki pointe du doigt l’Algérie, soutien du mouvement indépendantiste, comme étant responsable de cette situation.
Dans une interview avec Canal 22 Algérie, Marzouki reproche au président tunisien actuel de se laisser influencer par l’Algérie concernant la création d’un sixième État au Maghreb. Selon lui, cette position rompt avec la neutralité traditionnelle de la Tunisie face au conflit entre le Maroc et l’Algérie. Marzouki rappelle que les relations maroco-tunisiennes n’ont jamais été problématiques sous les présidences précédentes.
L’ancien président tunisien a également commenté les déclarations récentes du président algérien, qui a affirmé que l’Algérie soutiendrait toujours la Tunisie. Marzouki considère ces propos comme faux et susceptibles de provoquer l’implosion de l’Union du Maghreb arabe. Il estime que l’Algérie mise sur un autre dictateur pour garder la Tunisie sous son contrôle.
Le président Tebboune semble avoir pour ambition de s’établir en tant que leader influent dans le monde arabe, cherchant à façonner les événements et à exercer un contrôle sur les acteurs régionaux selon ses désirs. Toutefois, des experts en relations internationales mettent en lumière le manque de diplomatie dont fait preuve le président dans ses actions et prises de parole, ce qui pourrait potentiellement compromettre la stabilité de la région et entraver les efforts de coopération entre les pays du Maghreb.