Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a exprimé par l’intermédiaire de son porte-parole, Stéphane Dujarric, sa profonde préoccupation face aux récentes frappes militaires réciproques entre l’Iran et le Pakistan. Cette escalade de tension survient dans un contexte déjà tendu au Proche-Orient, notamment avec le conflit en cours entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, et les attaques des rebelles Houthis du Yémen, soutenus par l’Iran, en mer Rouge.
Guterres a exhorté les deux nations à faire preuve d’une retenue maximale pour éviter toute aggravation du conflit, soulignant l’importance du dialogue et de la coopération pour résoudre leurs différends.
L’Iran a réagi avec indignation aux frappes du Pakistan sur son territoire, affirmant qu’elles visaient des « caches terroristes » et constituaient une riposte à une action similaire des forces iraniennes au Pakistan. Le chargé d’affaires pakistanais a été convoqué par les autorités iraniennes pour fournir des explications.
Les tensions se sont intensifiées à la suite de frappes aériennes iraniennes contre des cibles présumées terroristes au Pakistan, causant la mort de deux enfants selon les autorités pakistanaises. En représailles, l’armée pakistanaise a lancé des frappes sur trois zones résidentielles en Iran, entraînant la mort de neuf personnes, principalement des enfants et des femmes.
Le Pakistan a justifié ses actions par des renseignements crédibles sur d’imminentes activités terroristes. Ces récentes attaques s’inscrivent dans un contexte où l’Iran et le Pakistan s’accusent mutuellement de permettre à des groupes rebelles d’utiliser leur territoire pour lancer des offensives.
La situation est d’autant plus complexe que la région abrite une importante population baloutche, majoritairement sunnite, qui se plaint de marginalisation et d’expropriation de ses ressources naturelles. Cette communauté est présente en Iran, au Pakistan et en Afghanistan, totalisant environ 10 millions de personnes.