Le ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation, Abdelatif Miraouï, a récemment réagi aux manifestations persistantes des étudiants en médecine dans différentes facultés du Royaume, soulignant l’importance de ne pas permettre aux réformes de s’enliser et appelant à une progression dans le dialogue. Au cours d’une conférence de presse conjointe avec les ministères de la Santé et de la Protection Sociale, il a affirmé que l’État ne pouvait rester passif face à la situation, déclarant que des mesures strictes seraient prises à l’encontre des étudiants qui perturbent le processus éducatif.
Parmi les décisions prises, celle de réduire la durée des études de médecine, de pharmacie et de dentisterie de 7 à 6 ans a été confirmée comme étant irréversible, jugée dans l’intérêt de tous. Le ministre a également annoncé que les examens du premier semestre auraient lieu comme prévu, et que les étudiants qui refusent de passer ces examens recevraient un zéro. En outre, une session de rattrapage serait organisée à la fin de l’année pour ceux qui échoueraient.
Pour le second semestre, les cours et les stages débuteront directement après les examens du premier semestre, avec une politique de tolérance zéro envers l’absentéisme. Le ministre a insisté sur la valeur du diplôme universitaire, soulignant que la réduction de la durée des études ne compromettrait en rien la qualité de la formation.
Malgré les appels au dialogue, les représentants des étudiants ont refusé plusieurs demandes de réunion, ce qui a été perçu comme un signe de leur intention de boycotter les examens. Cette situation survient alors que les étudiants en médecine continuent leurs manifestations pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme une crise dans le système éducatif médical et pharmaceutique public du pays.
En janvier dernier, des milliers d’étudiants en médecine et en pharmacie ont manifesté devant le Parlement à Rabat, provenant de différentes facultés à travers le Royaume. Les protestations se poursuivent également dans les facultés de médecine et de pharmacie à travers le pays, après que le comité national des étudiants ait annoncé le succès du boycott des examens avec un taux de réussite de 100% dans toutes les facultés.