Le Conseil de la région Casablanca-Settat a donné, ce lundi, son feu vert à un ambitieux projet de transport qui pourrait redéfinir la mobilité interrégionale au Maroc. Lors de sa session ordinaire de juillet, tenue au siège de la wilaya de la région, les membres du conseil ont voté en faveur d’un protocole d’accord pour le financement de la future ligne de train à grande vitesse (TGV) reliant Marrakech à Kénitra.
La contribution de la région Casablanca-Settat s’élèvera à 16 milliards de dirhams, dans le cadre d’un budget global estimé à 48 milliards de dirhams pour la réalisation de cette nouvelle ligne ferroviaire stratégique.
Ce protocole réunit un impressionnant consortium d’acteurs publics et privés, parmi lesquels le ministère de l’Intérieur, le ministère du Transport et de la Logistique, le ministère de l’Économie et des Finances, les conseils régionaux de Rabat-Salé-Kénitra, Casablanca-Settat et Marrakech-Safi, ainsi que l’ONCF (Office national des chemins de fer). Y participent également plusieurs institutions financières majeures, telles que Attijariwafa bank, la Banque Populaire, le Fonds de dépôt et de gestion (CDG), Bank of Africa et Crédit du Maroc.
Ces établissements bancaires s’engagent à octroyer des prêts aux trois régions concernées pour cofinancer ce gigantesque chantier. Dans le détail, Attijariwafa bank allouera 24 milliards de dirhams, la Banque Populaire et la CDG 8 milliards chacune, Bank of Africa 6 milliards, et Crédit du Maroc 2 milliards.
Le projet, porté par l’ONCF, prévoit la construction d’une ligne de 430 kilomètres entre Marrakech et Kénitra. Il s’inscrit dans le cadre du renforcement des infrastructures de transport national, avec en toile de fond la préparation du Maroc à accueillir la Coupe du monde de football 2030, aux côtés de l’Espagne et du Portugal.
Depuis mars 2022, le Conseil régional de Casablanca-Settat a validé plus de 57 projets relatifs à la mobilité et au transport, preuve d’une dynamique régionale forte en matière de planification territoriale et d’investissement dans les infrastructures.