À trois jours de la publication de la liste des joueurs nommés pour l’attribution du Ballon d’Or 2025, auquel Achraf Hakimi reste un sérieux candidat et un prétendant légitime au vu de ses derniers exploits, la toile s’est enflammée au Maroc et ailleurs pour lui témoigner un soutien inconditionnel. En cause : la relance inopinée d’une affaire de viol, montée comme une mayonnaise, avec pour but évident de l’écarter de la liste. Une étrange coïncidence dans un climat alourdi par des relents de racisme et de chauvinisme.
Le juge en charge d’un dossier, établi sans plainte ni preuve, a pourtant décidé de renvoyer le joueur devant une autre juridiction. Une manière de salir sa réputation et de compromettre ses chances d’intégrer la liste, qui semble décidément lui échapper depuis que son nom a commencé à circuler avec insistance. Le PSG lui préfère désormais son coéquipier français, Ousmane Dembélé.
La mésaventure d’Achraf a débuté en 2023, lorsqu’une jeune femme connue sur les réseaux sociaux s’est rendue à son domicile pour le piéger et tenter de lui soutirer de l’argent en le faisant chanter. L’échange, limité à de simples baisers — comme elle l’a elle-même reconnu —, n’a jamais débouché sur un dépôt de plainte formel. L’affaire, classée sans suite, aurait dû être oubliée. Mais elle refait mystérieusement surface alors que la supposée victime s’était déjà résignée, après une tentative d’exploitation orchestrée avec la complicité d’une « coach » spécialisée dans l’extorsion ciblée de célébrités.
Le hashtag appelant à soutenir Hakimi et à lui accorder le Ballon d’Or a battu des records de signatures. La « Hakimi-mania » semble pourtant avoir réveillé des forces hostiles, œuvrant dans l’ombre pour lui barrer l’accès à la consécration. Mais sa volonté de réaliser son rêve, appuyée par des millions de fans, pourrait bien être plus forte que toutes les manœuvres de déstabilisation.
Par Salma Semmar