Trafic de nouveau-nés à Fès : Arrestations en série dans trois hôpitaux majeurs

La police judiciaire de Fès a procédé à une opération d’arrestation mardi, visant plusieurs individus, parmi eux des médecins, infirmiers, employés, et agents de sécurité, suite à des informations transmises par la Direction générale de la surveillance du territoire national. Les arrestations ont eu lieu dans les hôpitaux Gassani, Hassan II, et Ibn Al-Khatib, où les suspects sont suspectés de participer à des activités criminelles, notamment le trafic d’êtres humains.

Selon des sources fiables, 30 personnes, comprenant 18 agents de sécurité, des médecins, des infirmiers, et d’autres professionnels de la santé, ont été placées en garde à vue. Ces arrestations font suite à des enquêtes sur diverses pratiques illégales, allant du chantage à l’extorsion, en passant par la manipulation des services médicaux publics, le trafic de nouveau-nés, jusqu’à la médiation dans la vente d’enfants nouveau-nés en collusion avec des mères célibataires.

Les résultats préliminaires révèlent également l’implication de certains suspects dans l’extorsion de patients et de leurs familles pour obtenir des rendez-vous médicaux, des diagnostics, ou des visites médicales. Des allégations concernant leur participation à des avortements illégaux et la délivrance de certificats médicaux falsifiés ont également été soulevées.

Les perquisitions menées dans les domiciles de certains agents de sécurité ont permis de découvrir des médicaments délivrés uniquement sur ordonnance, d’autres non destinés à la vente, ainsi que du matériel médical et des sommes d’argent importantes. Actuellement en garde à vue, tous les suspects attendent la suite des procédures judiciaires, mettant en lumière des pratiques dignes de scénarios de films hollywoodiens traitant du trafic de nourrissons destinés à être vendus à des mères stériles.

L’opération de grande envergure à Fès met en lumière les activités criminelles dans trois hôpitaux majeurs, soulevant des inquiétudes sur l’étendue du problème à l’échelle nationale. Si trois établissements peuvent être touchés, il est probable que le trafic illégal soit plus répandu qu’on ne le pense dans d’autres hôpitaux marocains. Les autorités doivent persévérer dans leurs efforts pour assainir ce secteur vital, révélateur de pratiques choquantes et inacceptables. La nécessité de poursuivre la lutte contre ces crimes au sein du système de santé devient impérative pour préserver l’intégrité et la confiance du public dans ces institutions cruciales.