L’argent facile n’est pas tout : il faut savoir s’en servir. Mais quand il alimente la frime, la drogue et les fêtes, il devient le ferment de drames.
C’est ainsi que se résume, selon la vox populi, la morale de l’histoire qui défraie actuellement la chronique au Maroc, à propos d’une fête qui a très mal tourné dans la villa d’un fils de riches.
Kamil Bennis, accompagné de deux de ses amis, Mhamed Alj et Saad Slaoui, tout aussi fortunés et partageant le dénominateur commun d’appartenir à des familles bourgeoises et d’être accros aux drogues dures, se seraient acharnés sur une invitée française, avocate stagiaire de profession, pour la violer en réunion après l’avoir droguée, séquestrée et frappé son fiancé avec l’aide d’un vigile. Tout cela s’est déroulé à l’insu des autres invités. L’affaire a pris une dimension encore plus grave avec la découverte d’armes à feu dans la villa située à Anfa.
La victime française a décrit une nuit d’horreur, vécue dans un état second et sans défense, après avoir été droguée et enfermée dans une chambre. Elle affirme y avoir subi les pires heures de son existence, alors qu’elle avait accepté de se rendre à une soirée où la cocaïne et les psychotropes étaient, semble-t-il, servis sur des plateaux en argent par des majordomes gantés.
Les trois suspects, actuellement placés en détention préventive, risquent des peines lourdes, surtout le maître de maison, tenu pour responsable de la tournure dramatique des événements. La découverte des armes à feu, qu’il revendique comme faisant partie de sa « collection », aggrave encore sa situation judiciaire.
Cette affaire, très médiatisée, a plongé l’opinion publique dans une soif de justice, voire de vengeance, alimentant une hystérie collective contre les excès des riches, particulièrement en cette période de crise économique.
Le feuilleton de cette affaire de viol collectif impliquant des fils de bourgeois drogués ne fait que commencer.
Par Jalil Nouri
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