Pour la première fois, un ancien président français passera une année cloisonné dans son lieu de résidence, portant un bracelet électronique et placé sous la surveillance des services de police pour qu’il ne s’éloigne pas de son domicile. Cela fait suite à une condamnation par la justice à une peine de trois ans, dont un an ferme sous bracelet. Cet épilogue n’est pas le dernier, car d’autres jugements sont attendus dans le cadre de l’affaire dite des soutiens libyens lors d’une campagne électorale.
Le couperet est tombé après que la Cour de cassation a refusé de l’innocenter à la suite de son pourvoi dans le dossier où il avait été jugé en première instance et en appel pour trafic d’influence sur un juge en charge d’un autre dossier ayant donné lieu à des écoutes-pièges.
Bien qu’il n’ait pas dit son dernier mot, ayant décidé de porter l’affaire devant la Cour européenne des droits de l’homme, l’application de sa peine doit démarrer bien avant.
L’image de sa déchéance fait la une de tous les journaux de l’Hexagone, qui annoncent la fin de sa carrière politique dans leurs titres, alors qu’il n’était même pas certain que tel était son désir.
Le port obligatoire du bracelet le condamne également à la fin de toutes ses sorties publiques, mondaines et autres, y compris lors des cérémonies officielles où il était convié en raison de son ancienne fonction et auxquelles il se rendait en compagnie de son épouse, Carla Bruni.
Habitué à se rendre chaque fin d’année à Marrakech à l’occasion des fêtes, à l’invitation du roi Mohammed VI, le couple Sarkozy ne posera pas ses valises cette fois-ci au palais des hôtes.
Par Jalil Nouri
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