Dans un contexte de tensions croissantes au Moyen-Orient, le président américain Donald Trump a exprimé dimanche son optimisme quant à la possibilité d’un accord de cessez-le-feu entre Israël et l’Iran. S’adressant aux journalistes avant son départ pour le sommet du G7 au Canada, Trump a toutefois nuancé ses propos en soulignant que parfois les nations doivent se battre avant de parvenir à la paix.
Le dirigeant américain a réaffirmé l’engagement indéfectible de Washington envers Israël, déclarant que les États-Unis continueraient à soutenir leur allié stratégique. Cependant, il a refusé de révéler s’il avait personnellement demandé à Israël de suspendre ses frappes contre l’Iran, préférant maintenir une certaine ambiguïté sur les discussions diplomatiques en cours.
Trump a souligné la nécessité d’encourager les deux nations à mettre fin aux hostilités, affirmant sa conviction que Israël et l’Iran parviendront prochainement à un accord de paix. Sur sa plateforme Truth Social, le président a révélé l’intensification des contacts diplomatiques, mentionnant de nombreux appels téléphoniques et réunions en cours pour faciliter ce rapprochement.
Le président américain a évoqué son rôle actif dans ces efforts de médiation, établissant un parallèle avec ses précédentes interventions diplomatiques entre le Pakistan et l’Inde. Il a conclu son message par une référence à son slogan emblématique, promettant de rendre le Moyen-Orient « grand à nouveau », reprenant ainsi la formule qui avait marqué sa campagne présidentielle.
Dans une interview accordée au réseau ABC, Trump a laissé entrevoir la possibilité d’une intervention militaire américaine dans le conflit israélo-iranien. Tout en précisant que les États-Unis ne sont pas actuellement engagés dans les combats, il a indiqué qu’une participation n’était pas exclue selon l’évolution de la situation.
De manière surprenante, Trump s’est montré ouvert à l’idée que le président russe Vladimir Poutine joue un rôle de médiateur dans ce conflit. Il a confirmé avoir discuté longuement de cette possibilité lors d’un entretien téléphonique avec son homologue russe samedi, suggérant une approche diplomatique multilatérale pour résoudre la crise.
Parallèlement à ces déclarations, le président israélien Isaac Herzog a justifié les attaques de son pays contre l’Iran comme un moyen de transformer fondamentalement l’équilibre géopolitique au Moyen-Orient. L’armée israélienne a cependant précisé que ses opérations militaires ne visaient pas un changement de régime en Iran.
Plus tôt dans la journée, Trump avait adressé un avertissement ferme à Téhéran, menaçant d’une riposte militaire américaine d’une ampleur sans précédent en cas d’attaque iranienne contre les forces américaines. Il a néanmoins clarifié que Washington n’avait pas participé aux récentes frappes israéliennes sur le territoire iranien.
Depuis vendredi dernier, Israël a lancé une campagne militaire intensive contre l’Iran, ciblant des installations militaires et nucléaires stratégiques. Cette escalade s’est accompagnée d’opérations d’élimination ciblée visant plusieurs hauts responsables militaires iraniens, notamment Mohammad Bagheri, chef d’état-major, et Hossein Salami, commandant des Gardiens de la révolution, marquant une intensification dramatique du conflit régional.