La tension commerciale entre Washington et Pékin a franchi un nouveau palier cette semaine. La Maison Blanche a confirmé mardi que les nouveaux droits de douane sur les importations chinoises atteindraient 104 % à partir de mercredi, mettant ainsi à exécution une menace brandie depuis plusieurs mois par le président américain Donald Trump.
Annoncés en janvier, ces tarifs devaient initialement grimper à 54 %, mais une clause prévoyait une hausse supplémentaire de 50 points si la Chine répondait par des mesures similaires. Pékin n’a pas tardé à réagir : dès jeudi, les produits américains seront taxés à hauteur de 34 %. Cette escalade douanière marque une nouvelle étape dans la guerre commerciale que se livrent les deux premières puissances économiques mondiales, un affrontement qui menace l’équilibre économique mondial.
Rejet de la main tendue européenne
Dans ce contexte tendu, l’Union européenne a tenté une médiation. Bruxelles a proposé un compromis à Washington sur les droits de douane, mais la proposition a été sèchement rejetée par Donald Trump, qui l’a jugée « insuffisante ». Cette réponse n’a toutefois pas refroidi les marchés boursiers, qui ont rebondi à la faveur d’un climat plus apaisé entre l’UE et la Chine.
Pékin, qui voit en l’Europe un partenaire stratégique face à l’offensive américaine, a envoyé des signaux clairs. Lors d’un échange téléphonique avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, le Premier ministre chinois Li Qiang a assuré que la Chine dispose de tous les outils nécessaires pour amortir les chocs économiques extérieurs.
Pékin contre-attaque
Li Qiang a fermement dénoncé les pratiques américaines, qualifiées de « protectionnistes » et d' »intimidation économique ». Il a rappelé que la Chine entend défendre sa souveraineté économique, tout en se posant comme le défenseur d’un commerce international fondé sur des règles équitables. « Aucun pays ne peut s’isoler sans considération pour les autres », a-t-il martelé, en réponse directe à la stratégie américaine de hausse unilatérale des barrières douanières.
La Chine affiche une confiance certaine dans sa résilience économique. Selon Li Qiang, la politique macroéconomique actuelle prend en compte les aléas externes et s’appuie sur une batterie de mesures capables de garantir un développement stable malgré les pressions américaines.
Une guerre d’usure ?
L’administration Trump continue ainsi sa politique de confrontation, déjà amorcée dès son premier mandat, avec une série de taxes ciblant aussi bien les produits technologiques que les biens de consommation. La rhétorique est claire : protéger l’industrie américaine, réduire le déficit commercial, et affaiblir la montée en puissance technologique chinoise.
Mais cette stratégie n’est pas sans conséquences : inflation sur les produits importés, tensions sur les chaînes d’approvisionnement, et risque d’isolement commercial à l’échelle mondiale. Reste à savoir jusqu’où les deux géants iront dans ce bras de fer aux allures de guerre d’usure économique, où chaque camp se dit prêt à tenir sur la durée.
Ou se positionneront les pays de tiers monde ?
Je crois que Tramp cherche une 3eme guerre mondiale