Donald Trump a franchi une nouvelle étape dans sa guerre commerciale en annonçant, ce dimanche, son intention d’imposer des droits de douane de 25% sur les importations d’acier et d’aluminium aux États-Unis. Cette déclaration, faite à bord d’Air Force One en route vers le Super Bowl à La Nouvelle-Orléans, marque une escalade significative dans les tensions commerciales internationales.
Cette nouvelle mesure s’inscrit dans la continuité de la politique protectionniste menée par Trump durant son premier mandat (2017-2021), où il avait déjà imposé des tarifs similaires pour protéger l’industrie américaine face à ce qu’il considère comme une concurrence déloyale asiatique et européenne.
Trump prévoit également d’annoncer « mardi ou mercredi » un système de « tarifs réciproques », visant à aligner les droits de douane américains sur ceux imposés aux produits américains à l’étranger. « Si on nous impose des droits de 130% et que nous n’imposons rien en retour, cette situation ne peut pas continuer », a-t-il déclaré.
La Chine est particulièrement visée par ces mesures. Depuis mardi, les marchandises chinoises sont soumises à une taxe supplémentaire de 10%. En réponse, Pékin prévoit d’imposer des droits de douane sur 14 milliards de dollars de produits américains à partir du 10 février, tandis que les États-Unis appliquent leurs taxes sur 525 milliards de dollars de produits chinois.
L’Union européenne se prépare également à réagir. Emmanuel Macron, dans un entretien accordé à CNN, a averti que les Européens devaient « être prêts à répondre » à toute nouvelle barrière tarifaire. Le président français a souligné les conséquences potentielles pour les Américains : « L’imposition de droits de douane sur de nombreux secteurs entraînera une augmentation des prix et de l’inflation aux États-Unis. »
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a confirmé lundi que l’UE « répondra » aux droits de douane américains, comme elle l’avait fait durant le premier mandat de Trump. « Il n’y a aucune hésitation quand il s’agit de défendre nos intérêts », a-t-il affirmé sur TF1.
Le déficit commercial américain, qui a atteint environ 920 milliards de dollars l’année dernière, reste au cœur des préoccupations de Trump. Malgré les avertissements sur les risques inflationnistes, l’administration Trump minimise l’impact potentiel de ces mesures sur l’économie américaine, alors même que le pouvoir d’achat et la lutte contre l’inflation constituent des éléments centraux de sa campagne électorale.
Ces nouvelles tensions commerciales surviennent dans un contexte économique mondial déjà fragile, soulevant des inquiétudes quant aux répercussions sur la croissance mondiale et les relations internationales.