Donald Trump, le président américain élu, a créé une nouvelle polémique diplomatique en refusant d’écarter la possibilité d’une action militaire concernant le Groenland et le canal de Panama. Lors d’une déclaration aux journalistes, Trump a affirmé que ces territoires sont cruciaux pour la sécurité économique américaine, soulignant leur importance stratégique.
Cette position controversée intervient dans un contexte déjà tendu avec le Danemark concernant le Groenland. La Première ministre danoise, Mette Frederiksen, a fermement répondu aux ambitions américaines en rappelant que le Groenland appartient à ses habitants. Cette île immense de plus de 800 000 miles carrés, qui compte 57 000 habitants, bénéficie d’une autonomie sous souveraineté danoise.
L’intérêt de Trump pour le Groenland ne date pas d’aujourd’hui. Durant son précédent mandat (2017-2021), il avait déjà manifesté plusieurs fois son désir d’acquérir ce territoire. Sur son réseau social Truth Social, il a récemment promis de « rendre le Groenland grand à nouveau », tandis que Donald Trump Jr. prévoit une visite dans cette région stratégique.
Concernant le canal de Panama, infrastructure cruciale reliant les océans Atlantique et Pacifique, Trump considère également sa reprise comme une priorité nationale. Cette voie maritime représente un enjeu majeur pour l’économie américaine, avec 73% du trafic maritime provenant des États-Unis et 40% du transport de conteneurs américain transitant par ce canal annuellement.
Le Groenland revêt une importance particulière en raison de ses ressources naturelles considérables, notamment en minéraux, pétrole et gaz naturel. Malgré ce potentiel, son économie reste largement dépendante de la pêche et des subventions annuelles danoises, en raison d’un développement économique relativement lent.
Ces déclarations de Trump, qui doit prendre ses fonctions le 20 janvier, soulèvent des inquiétudes diplomatiques majeures, particulièrement avec le Danemark, où le gouvernement a déjà catégoriquement rejeté toute possibilité de vente du Groenland, rappelant que ce territoire n’est pas à vendre.